Saisis par la section française de l’Observatoire international des prisons, les juges des référés du tribunal administratif de Lyon, qui se sont réunis le 7 novembre, viennent d’ordonner à la prison de La Talaudière de prendre trois mesures supplémentaires pour améliorer les conditions de détention « dans de très brefs délais ».
Les juges retiennent l’existence « d’une atteinte manifestement grave et illégale aux libertés fondamentales des personnes en raison de leurs conditions de détention ».
Ils ordonnent ainsi à l’administration pénitentiaire de « procéder à la rénovation des cadres et embrasures de fenêtres particulièrement dégradées de trois des douze cellules du quartier femmes qui génèrent d’importantes infiltrations d’air et d’humidité, parfois à proximité des lits, et ce, à l’approche de la période hivernale ».
Cette situation du quartier femmes avait été mise en exergue par l’Ordre des avocats de Saint-Étienne, présent à l’audience.
En complément des mesures déjà ordonnées en 2023 et 2024
D’autre part, les juges enjoignent de procéder au remplacement des bancs et abris installés dans les cours principales, relevant « la dangerosité de leur absence en cas d’intempéries ou de fortes chaleurs pour les détenus ».
Enfin, ils exigent « que soit procédé à l’installation de bancs dans la cour de promenade du quartier disciplinaire, leur absence obligeant les détenus, susceptibles d’y passer un certain temps, à s’asseoir au sol ».
Ces mesures viendront en complément, d’une part des actions de rénovation réalisées ou en cours au sein de l’établissement, d’autre part de celles précédemment ordonnées par les juges des référés du tribunal administratif de Lyon et du Conseil d’état en 2023 et 2024 pour, déjà, « faire cesser des atteintes graves et manifestement illégales aux libertés fondamentales des détenus dans cet établissement ».