De 2026 à 2028, l’industrie allemande va bénéficier d’une réduction «d’environ cinq centimes d’euro par kilowattheure» du prix de l’électricité, a annoncé Friedrich Merz lors d’un point presse.
L’industrie allemande va bénéficier d’un tarif d’électricité préférentiel pendant les trois prochaines années, a annoncé jeudi le chancelier Friedrich Merz, dont la coalition prévoit aussi la construction de nouvelles centrales électriques au gaz. De 2026 à 2028, l’industrie allemande va bénéficier d’une réduction «d’environ cinq centimes d’euro par kilowattheure» du prix de l’électricité, a annoncé Friedrich Merz lors d’un point presse, à l’issue de la réunion du comité de coalition.
Pour soutenir la compétitivité des entreprises fortement consommatrices d’énergie, de la chimie à l’acier en passant par l’automobile, la coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates s’est donné comme priorité de réduire le prix de l’électricité en Allemagne, qui a fortement augmenté dans la foulée de la guerre en Ukraine et reste jusqu’à trois fois plus élevé qu’en Chine ou aux États-Unis.
«Entre 3 et 5 milliards» d’euros
Le ministre des Finances Lars Klingbeil a évalué le coût de cette mesure à «entre 3 et 5 milliards» d’euros, qui seront financés par le fonds spécial «Climat et Transformation». Si Berlin a «besoin d’un feu vert définitif» de Bruxelles, il estime que «tous les signaux sont au vert» pour pouvoir «mettre en oeuvre cette mesure dès le 1er janvier 2026».
La coalition s’est également entendue sur une «stratégie pour les centrales électriques» comprenant la construction de centrales au gaz, afin que «les besoins en électricité en Allemagne soient couverts même lorsque le vent et le soleil ne sont pas disponibles», a annoncé Friedrich Merz. Ces centrales électriques au gaz seront «conçues de manière à pouvoir utiliser de l’hydrogène et à être conformes aux objectifs de décarbonation d’ici 2045 au plus tard», a-t-il précisé.
Les nouvelles installations, dont la capacité globale doit atteindre de 8 à 10 gigawatts, feront l’objet d’un appel d’offres dès 2026, pour une mise en service espérée «d’ici 2031», a ajouté le chancelier. Là aussi, l’accord de l’UE est nécessaire mais le gouvernement allemand espère «conclure rapidement les discussions», a-t-il dit.