« On veut redébattre pour faire évoluer le règlement national de la publicité », annonce Laurence Besserve, 2e vice-présidente de Rennes métropole.
Face à l’avis rendu par le tribunal administratif en faveur des groupes publicitaires quant à la révision du Règlement local de publicité intercommunal (RLPi), Rennes métropole ne souhaite pas s’arrêter là. « On envisage de faire appel de cette décision », continue l’élue.
Et ce malgré la démotivation des constructeurs quant à la réinstallation de panneaux publicitaires sur le bord des routes : « Le temps de la justice n’est pas celui de l’économie, confiait Affiouest à Ouest-France, début novembre 2025. Le mal est fait. On ne va pas remettre des panneaux après avoir tant payé pour les démonter. »
Présenté comme « l’un des plus stricts de France », selon les publicitaires (1) ce RLPi interdisait notamment les panneaux de grands formats de 8 m². Ce qui, d’après eux, « n’est pas légalement justifié sur l’ensemble du territoire », estimant que ces panneaux devaient être autorisés dans les zones d’activité de l’aire urbaine de Rennes. Distinguant ainsi les zones d’activité des zones résidentielles.
Zone d’activité aujourd’hui, zone de vie demain ?
« Une conception datée », d’après André Crocq, vice-président à Rennes métropole. Rapidement rejoint par Laurence Besserve, qui craint le retour des grands panneaux « au bord des axes routiers structurants et dans les zones d’activité ».
Selon elle, ces dernières « peuvent devenir des zones de vie d’ici demain ». Rappelant que « chaque maire peut agir et motiver un refus » sur quelconque nouveau panneau prévu dans sa commune, elle ajoute que cette décision d’appel serait « surtout motivée par l’envie d’impacter au niveau national ».
(1) Le Groupement d’intérêt économique (GIE) Grand Quartier, la SAS Signali, SAS Affiouest, l’Union de la publicité extérieure.