« GA 92 » et « Zone GA 92. » Des tags grossiers signés en référence aux Green Angels 92, l’un des groupes de supporters de l’ASSE, ont été découverts mercredi matin dans le centre-ville de Roche-la-Molière, aux abords de la mairie, notamment.
Acte potache ? En tout cas, ces deux graffs font un peu tâche. Ils ont été exécutés rapidement sur des murs de la rue Louis-Comté près de fresques réalisées par des artistes de rue. En face de la fresque de Fernando Davila, établi à Roche, et de celle représentant un renard et un ourson, de Kalouf et Jake, sur le mur de l’école Cousteau (2015), ils entourent l’inspecteur Gadget peint en 2023 par les Toki, un duo d’artistes… lyonnais.
Ils dérangent même, à Roche, alors que la Ville a pris un virage en 2014 avec la promotion des arts urbains et entend créer un laboratoire pour les artistes.
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« C’est complètement idiot. Cela dégrade l’espace public »
« C’est complètement idiot. Cela dégrade l’espace public, un bien commun à respecter, peste le maire Eric Berlivet. La commune est terre d’accueil. Le street art ne nous pose aucun problème dès lors qu’il y a un vrai projet. »
Là, ce ne semble pas être le cas, hormis montrer qui c’est Raoul (Les Tontons flingueurs), et encore…
Le maire précise aux auteurs que sa porte est toujours ouverte. « S’ils veulent s’exprimer ou faire passer un message, je peux les aider mais pas de cette manière-là », indique l’élu, précisant avoir déjà « prêté des locaux pour des tifos », préparés en amont par les associations de supporters.
Pour l’heure, il paraît difficile d’affirmer que les tags viennent directement des responsables ou membres des Green Angels 92, l’un des groupes ultras stéphanois. Ils pourraient être l’œuvre tant d’individus isolés que de supporters encartés ou sympathisants qui auraient agi de leur propre chef. Sans vraiment mesurer les conséquences de leurs actes.
En 2014, comme les maires de Saint-Ferréol-d’Auroure et Saint-Étienne, l’édile rouchon avait déjà déposé plainte après un tag sous le pont de Dourdel par les pensionnaires du Kop Sud du stade Geoffroy-Guichard, qui protestaient contre l’ASSE, car ils n’étaient plus reconnus comme un groupe de supporters constitué, après leur autodissolution en 2013.
Effacement, dépôt de plainte : mille euros à la collectivité
Une procédure a été lancée, assure l’élu, à savoir un dépôt de plainte auprès des services de police, engendrant l’ouverture d’une enquête et le visionnage des images de vidéoprotection.
Pour effacer les tags, un aérogommage doit être effectué sur le béton, ce qui implique entre autres la location d’une machine. Eric Berlivet estime le coût total pour la collectivité entre 800 et 1 000 euros. Sans doute la même nuit, d’autres inscriptions identiques ont été taguées, rue Sadi-Carnot et à Beaulieu, rues des Granges et de l’Abbé-Duplay.