« Je vous propose d’agir plus fermement, plus énergiquement, pour garantir l’effectivité du droit au logement ». Ce jeudi 13 novembre 2025, Honoré Puil, vice-président de Rennes Métropole à l’habitat et au logement, a présenté une délibération offensive pour lutter contre la crise du logement à Rennes métropole. L’objet de cette délibération ? Demander au préfet le pouvoir de réquisition des logements vacants de longue durée.
« 2 800 logements sur nos 43 communes sont vacants depuis plus de deux ans, soit 1,3 % du parc immobilier, explique l’élu métropolitain. Au total, 600 à 700 logements sont réellement vacants une fois exclus les logements irrécupérables, c’est-à-dire ceux dont la vacance est liée à une dégradation du bâti, à des difficultés financières à rénover, à l’âge des propriétaires… On estime donc que 400 logements pourraient être remis sur le marché ».
« 10 % de ces propriétaires choisissent de laisser volontairement leur immeuble ou logement vide »
Pour lutter contre la crise du logement, Rennes Métropole veut donc utiliser ces logements non occupés. L’idée avec ce pouvoir de réquisition, aujourd’hui exercé par le préfet ? Que la collectivité puisse remettre sur le marché des locaux vacants, « dans les zones marquées par un déséquilibre entre l’offre et la demande, afin de les attribuer aux publics en situation de précarité ou d’urgence sociale », explique Honoré Puil.
Rennes Métropole intervient déjà, depuis 2021, en faveur de la remise sur le marché des logements vacants. Or, « cette démarche repose sur le volontariat des propriétaires, accompagnés dans le cadre d’un dispositif visant à leur apporter des conseils juridiques, des informations sur les aides disponibles et un appui dans leur projet, rappelle Honoré Puil. Environ 10 % de ces propriétaires choisissent de laisser volontairement leur immeuble ou logement vide. Ces choix sont préjudiciables à ceux qui cherchent un logement. En complément des dispositifs incitatifs, ce pouvoir de réquisition serait une nouvelle brique à notre politique de logement ».
Une initiative, votée par le Conseil de Métropole ce jeudi 13 novembre 2025, saluée par Arnaud Stephan au nom du Groupe communiste : « Cette délibération souligne une problématique majeure à laquelle notre pays, ainsi que notre collectivité, ne sauraient échapper : contribuer à réguler le marché de l’immobilier, notamment dans le diffus, afin de lutter contre la pénurie de logements contribuant à la hausse des prix, la raréfaction et donc à l’inaccessibilité des logements ».