POLITIQUE – Depuis le Palais Bourbon, elle regarde vers l’Hôtel de Ville. La députée Sophia Chikirou a été officiellement investie par La France insoumise pour être la tête de liste du mouvement de gauche radicale aux élections municipales 2026 à Paris, a-t-elle annoncé ce vendredi 14 novembre à l’AFP.

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« On va redécouvrir Sophia Chikirou. J’ai laissé pendant des années des adversaires politiques et médiatiques salir mon image. Je suis l’opposée de ma caricature », a indiqué à l’AFP cette proche de Jean-Luc Mélenchon, très peu appréciée par le reste de la gauche. Elle a notamment dit cet été ne pas considérer la Chine comme une dictature et avait publié un message comparant le dirigeant du PCF Fabien Roussel à Jacques Doriot, ancien communiste passé à la collaboration dans les années 1940.

L’annonce de cette candidature n’était qu’une question de temps, tant les ambitions de la députée de Paris étaient connues. Pour preuve : bien avant l’officialisation, Sophia Chikirou était déjà testée dans les sondages, créditée de 14 à 17 % d’intentions de vote selon les configurations, 12 % selon un récent sondage Ifop.

4 candidats à gauche pour un Hôtel de Ville

La capitale est l’illustration parfaite de l’éclatement du Nouveau Front Populaire, avec un candidat par chapelle : Emmanuel Grégoire pour le PS, David Belliard pour les Écologistes, Ian Brossat pour le PCF et désormais Sophia Chikirou pour LFI. Mais en dépit de ce tableau, PS, Écologistes et PCF plaident pour un départ groupé – sans LFI pour le socialiste, avec pour l’écologiste – mais sans pouvoir se départager sur qui l’incarnera. Auprès de Libération, des proches du candidat PS estiment cependant être désormais « très proches d’un accord ».

Quid de Sophia Chikirou ? Elle ne ferme pas la porte à une alliance au second tour avec les Écologistes. « Depuis le début, je dis aux Écologistes et à leur candidat David Belliard “préparons les conditions de la fusion et des retrouvailles au second tour” », indique-t-elle à l’AFP. Mais « Emmanuel Grégoire a dit “pas d’accord avec LFI, ni au premier ni au second tour”. Je ne l’ai pas entendu dire l’inverse depuis », note-t-elle.

Concernant son programme, même si ses mesures doivent être présentées ultérieurement à la presse, Sophia Chikirou explique vouloir se concentrer sur le logement et l’éducation. « Il faut qu’on réduise les loyers et les coûts du logement à Paris. Pas un simple gel des loyers », explique-t-elle. « Nous mettrons en œuvre une éducation communale parisienne qui sera aussi importante, si ce n’est plus, que l’Éducation nationale », ajoute-t-elle.

« Je n’incarnerai pas le Paris milliardaire, mais le Paris populaire », promet-elle. « On va cibler en priorité les 13e, 18e, 19e, 20e arrondissements », précise-t-elle, fidèle à la stratégie insoumise de ciblage des milieux populaires et de la jeunesse. « Le but va être de faire progresser la participation dans les bureaux de vote où l’on fait des bons scores », ajoute la députée de la 6e circonscription de Paris (11e et 20e arrondissements). « On regarde les scores de Mélenchon en 2022 (30 %, ndlr) et de LFI aux Européennes de 2024 à Paris (16,7 %). Ça sera nos deux repères », explique Sophia Chikirou.

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