Candidate officielle à l’Union européenne depuis 2023, la Géorgie semble désormais tourner le dos à ses ambitions européennes. Dans son dernier rapport d’élargissement, publié le 4 novembre, la Commission européenne accuse Tbilissi de “graves reculs démocratiques” et le qualifie de “candidat à l’UE seulement de nom”. La Géorgie “ne dispose à ce stade d’aucune possibilité d’adhésion viable à l’Union européenne, tant que la situation ne change pas radicalement”, tranche la présidente de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, citée par le média indépendant géorgien Civil Georgia.
La Commission fustige des lois “au caractère répressif inédit” par ce pays candidat, et un discours de plus en plus hostile à l’Europe, “reprenant souvent les méthodes de désinformation russes”. Tbilissi n’a d’ailleurs pas été invitée au prochain Forum de l’élargissement à Bruxelles, prévu pour le 18 novembre prochain.
Selon The Washington Post, cette rupture avec l’Union européenne marque un tournant pour ce pays du Caucase du Sud, qui depuis la “révolution des roses” en 2003 (mouvement populaire porté par Mikheïl Saakachvili, au pouvoir de 2004 à 2013, dans un élan proeuropéen), avait fait de l’intégration à l’Union européenne et à l’Otan une priorité. Même après l’arrivée au pouvoir du Rêve géorgien en