La cérémonie de commémoration de l’Armistice du 11-Novembre, à Lingolsheim, a réuni de nombreux habitants, des écoliers de l’école des Vosges, la chorale du collège Galilée, ainsi que l’harmonie municipale. Aux côtés de la maire, Catherine Graef-Eckert, de Karl Terrollion, sous-préfet, et Laurence Muller-Bronn, sénatrice du Bas-Rhin, il y avait Jean-Paul Hoff, l’un des derniers des Malgré-nous.
Avant ses études et son installation en tant que médecin généraliste à Lingolsheim, Jean-Paul Hoff fut incorporé de force à 17 ans, en 1943, dans les auxiliaires de la défense aérienne , les Luftwaffenhelfer, puis au RAD (Reichsarbeitsdienst, service du travail du Reich) en Autriche.
En présence de ce témoin vivant de l’histoire, la cérémonie s’est teintée d’une émotion particulière. En effet, le même jour, le président de la République Emmanuel Macron dévoilait la plaque commémorative des Malgré-nous aux Invalides ; pour raisons de santé, Jean-Paul Hoff a préféré éviter le déplacement à Paris et participer à la cérémonie à Lingolsheim.
Dans son intervention, la maire de Lingolsheim a évoqué cette nécessaire reconnaissance officielle du drame des Alsaciens et Mosellans. Elle a aussi appelé « à la vigilance dans un monde qui souffre, dans nos sociétés, il est plus facile de désigner des boucs émissaires que d’interroger les causes du mal-être économique et social qui divise et fait prospérer le repli sur soi ».