Il a été la révélation de la fin d’année 2025 dans le cyclisme français. Absolument irrésistible, Paul Magnier a multiplié les victoires cette saison (19), échouant à une petite longueur de l’ogre du peloton, Tadej Pogacar.

Si le sprinteur de la Soudal Quick-Step a brillé sur des terrains plus confidentiels que son confrère Slovène – 4 victoires sur le Tour de Slovaquie, 4 sur le Tour de Croatie, 5 sur le Tour du Guangxi -, ses performances restent tout de même historiques à l’échelle nationale, puisque aucun coureur tricolore n’avait encore remporté plus de 15 courses en une saison depuis le début de l’ère World Tour en 2005.

Mais les mordus de cyclisme devront patienter pour voir le crack de 21 ans exporter ses talents sur la plus prestigieuse des courses à étapes : le Tour de France. Magnier l’a annoncé au micro de France Télévisions, dans le cadre d’un sujet diffusé sur Tout le Sport cette semaine.

« La course la plus dure au monde »

« Bien sûr que ça me parle (le Tour de France) », a-t-il affirmé. « Mais pas l’année prochaine. C’est une course vraiment difficile, avec beaucoup de pression médiatique et sportive, c’est la course la plus dure au monde », a confié le jeune Français, sans renoncer à ses rêves de Grande Boucle pour autant. « Porter le maillot jaune… ce sont des sensations impossibles à expliquer et j’aimerais bien un jour les ressentir. »

Également interrogé par France TV sur sa personnalité affirmée sur la selle malgré son jeune âge, l’espoir du cyclisme français ne s’est pas caché. « Beaucoup de coureurs en ont peur, mais moi j’aime vraiment ce rôle de leader, ça me motive encore plus à aller chercher la victoire. Dans le dernier kilomètre, je ne me pose pas la question de savoir si j’ai 21 ans, si je suis plus petit qu’un autre… »

S’il a régulièrement brillé sur les sprints massifs en cette fin de saison, Magnier rêve plus grand et veut cultiver sa polyvalence dans les prochaines années. « C’est vrai que j’adore les sprints mais j’ai aussi envie de me spécialiser sur les courses d’un jour et les grosses classiques flandriennes », a-t-il révélé, plein d’ambition.