« Le principal événement sur le marché aujourd’hui est l’attaque ukrainienne à Novorossiïsk », ville portuaire sur les bords de la mer Noire, dans la région de Krasnodar, résume auprès de l’AFP Robert Yawger, de Mizuho USA.
Dans la nuit, « une raffinerie de pétrole (y) a été endommagée à la suite » d’une « attaque de drones », selon les autorités locales.
Une catastrophe « bénéfique » pour les contribuables
Moscou affirme en retour avoir détruit plus de 200 drones ukrainiens, dont certains ayant ciblé le port.
Novorossiïsk est un « port stratégique de la mer Noire, qui traite les cargaisons de pétrole russe ainsi que les exportations de pétrole kazakh » et « cette attaque contribue à la hausse des prix » du brut, expliquent les analystes de DNB.
M. Yawger nuance toutefois l’impact de ces frappes sur l’approvisionnement en brut russe, y voyant plutôt une raison pour les spéculateurs de parier à la hausse.
« Cela n’a rien à voir avec les fondamentaux, mais tout à voir avec les spéculateurs qui tentent de faire monter le marché et se positionnent après la forte baisse de mercredi », soutient l’analyste.
Pétrole: la Russie toujours « l’un des principaux producteurs » malgré les sanctions, selon Poutine
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont publié cette semaine, respectivement mercredi et jeudi, leur rapport mensuel sur l’état du marché pétrolier.
Les deux organismes s’attendent à ce que la production dépasse les besoins non seulement pour l’année en cours mais aussi pour l’année suivante. Ces perspectives, annoncées d’abord par l’Opep, avaient fait tomber les cours du pétrole mercredi.
« Bien que nous prévoyions une poursuite de la baisse des prix du pétrole » face aux craintes de surplus, « ceux-ci pourraient remonter la semaine prochaine après leur forte chute, en raison d’une plus grande propension au risque », remarque Barbara Lambrecht, de Commerzbank.