Ce Tomblaine-ASNL , dimanche au 7e tour de la Coupe de France, ça doit vous rappeler des souvenirs… Que reste-t-il de votre 6e tour à Picot avec Dieulouard MB ?

Depuis le tirage au sort de ce Tomblaine-ASNL, c’est vrai que je repense encore un peu plus à ce qu’on a vécu, la saison dernière, avec Dieulouard. J’ai quitté le club depuis, pour rejoindre le projet de Nancy FC (ex-Pichon), mais j’ai gardé le contact avec beaucoup de monde à Dieulouard. Mon ancien président, c’est un ami. Avec les joueurs, aussi, j’ai gardé d’excellentes relations. C’est une aventure qui nous a liés pour toute la vie, je pense. Dans quelques années, on fera des petites bouffes ensemble pour refaire ce match contre l’ASNL !

Un an plus tard, c’est au tour des Tomblainois de vivre ce moment fantastique pour des footballeurs amateurs…

Le clin d’œil de l’histoire, me concernant, c’est que j’ai failli devenir coach de Tomblaine à l’intersaison. Cela ne s’est finalement pas fait et je suis très content d’avoir signé à Nancy FC, promu en D1 de District. On est dans le haut du classement, on reste invaincu en championnat (5 victoires, 3 nuls). Cette épopée de Tomblaine, en tout cas, elle me fait énormément plaisir. Un grand bravo aux Tomblainois et à leur entraîneur Greg Gonzalez que j’ai déjà félicité, d’ailleurs.

Avec votre expérience d’un tour de Coupe de France à Picot face aux pros de l’ASNL, quels conseils pouvez-vous donner à Tomblaine ?

Vu le score, je ne suis pas sûr d’avoir les bons conseils pour créer la surprise (amusé). Avec un peu de recul, on a peut-être trop pensé à la fête et on a pris 12-0 … On s’est trop focalisé sur le côté festif. Je voulais que tout le monde participe à la fête, j’ai même fait entrer mon second gardien en jeu. Je pense que l’inversion de la rencontre a pesé dans notre manière d’aborder les choses. Si ça s’était disputé sur notre terrain à Dieulouard, on aurait peut-être un peu plus cru à un improbable exploit.

« Une tactique un peu folle »

Tactiquement, comment aviez-vous négocié ce 6e tour contre l’ASNL ?

J’avais demandé aux gars de jouer comme d’habitude, comme en Régional 3. Je n’avais pas voulu mettre en place un bloc trop bas. Pour l’anecdote, c’est quelque chose qui a même surpris les pros de l’ASNL. Sur le terrain, ils l’ont dit à certains de mes joueurs. C’était une tactique un peu folle, suicidaire peut-être, mais on a eu le courage de le faire, au moins. Avec un bloc très bas, on aurait peut-être pris 6-0, au lieu de 12-0, mais ça n’aurait pas changé grand-chose au final.

À combien estimez-vous les chances d’un exploit, dimanche, pour les Tomblainois ?

Disons 5 %. Il y a une grande différence de niveau, il faut en avoir conscience. Même mes joueurs les plus rapides de la saison dernière, avec Dieulouard, ont été très impressionnés par la vitesse du joueur le moins rapide de l’ASNL… On ne s’en rend pas forcément compte depuis la tribune, mais ça va à 2000 à l’heure. Selon moi, Tomblaine a quand même un profil plus adapté pour résister et pour poser quelques problèmes à l’ASNL. Notamment au niveau de l’expérience. Quelques Tomblainois, dans leur carrière, ont joué à un niveau un peu supérieur. Ça peut les aider dans la gestion des émotions. L’autre paramètre à prendre en compte, c’est la spirale de l’ASNL. La saison dernière en National, l’ASNL était en pleine bourre, en tête du classement. Actuellement, c’est différent. Les Nancéiens traversent une période difficile en Ligue 2, ce qui peut amener, chez eux, un certain manque de confiance. Si Tomblaine commençait bien le match, ça pourrait faire douter l’ASNL.