Le gestionnaire italien du réseau gazier, Snam, a annoncé vendredi l’abandon de son projet d’acquisition d’une participation minoritaire dans la plus grande entreprise indépendante de transport de gaz d’Allemagne, en raison de la résistance du ministère allemand de l’Économie.
Selon Reuters, qui cite deux sources proches du dossier, les préoccupations de Berlin concernant cette transaction de 920 millions d’euros (1,1 milliard de dollars) sont liées à la présence de State Grid of China en tant qu’investisseur indirect dans Snam.
En avril, le groupe italien avait conclu un accord pour acquérir 24,99 % du capital de Vier Gas Holding, propriétaire d’Open Grid Europe (OGE), auprès d’Infinity Investments, basé à Abou Dhabi, dans le but de s’implanter sur le marché allemand du gaz, le plus important d’Europe.
L’accord a été annulé à l’issue d’un examen approfondi des investissements directs étrangers par l’Allemagne, a précisé Snam dans un communiqué, indiquant que les mesures proposées pour obtenir le feu vert des autorités ont été jugées insuffisantes.
L’entreprise a ajouté que cette évolution n’aurait pas d’impact sur ses perspectives financières pour l’ensemble de l’année 2025.
Le ministère allemand de l’Économie examinait l’opération depuis sa signature. Sa réticence reflète la position de plus en plus stricte des gouvernements européens vis-à-vis des investissements chinois sur le continent, en raison de préoccupations liées à la sécurité.
Le directeur général de Snam, Agostino Scornajenchi, avait déjà laissé entendre que l’entreprise ne poursuivrait pas l’acquisition « quoi qu’il en coûte » face à la longueur du processus d’approbation.
En 2018, l’Allemagne avait déjà bloqué une tentative de State Grid of China d’acquérir une participation dans l’opérateur du réseau électrique 50Hertz.
(1 dollar = 0,8575 euros)