Par

Léa Pippinato

Publié le

13 nov. 2025 à 10h24

Ce mardi 11 novembre 2025, en début de matinée, la police nationale a été alertée d’une conduite dangereuse avenue de Saint-Maur, dans le quartier des Aubes, à Montpellier. Un automobiliste roulait à vive allure, manifestement sous l’emprise du protoxyde d’azote, plus connu sous le nom de gaz hilarant. Les témoins ont signalé un comportement à risque. L’alerte a été transmise aux patrouilles, qui ont localisé le véhicule un peu plus loin, rue des Pradiers.

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Des ballons de baudruche à la bouche

À l’intérieur de la voiture, les policiers ont découvert une scène insolite : le conducteur et son passager tenaient chacun un ballon de baudruche à la bouche. Les deux jeunes hommes respiraient du gaz hilarant, dont deux bonbonnes étaient rangées dans l’habitacle. Ce produit, souvent utilisé en milieu festif pour ses effets euphorisants, agit rapidement sur le système nerveux. Il peut altérer la vigilance et provoquer des pertes de contrôle. Malgré cela, il n’existe pas encore de cadre légal permettant de sanctionner directement sa consommation au volant. Le protoxyde d’azote est incolore et inodore, ce qui rend tout dépistage impossible. Seuls le transport du matériel — bonbonnes et ballons — et la vente du gaz peuvent être visés par la loi.

Le contrôle a révélé un second problème : le conducteur présentait un taux d’alcoolémie positif. Son passager, lui, portait un couteau. Tous deux âgés de 24 ans, les jeunes hommes ont affirmé qu’ils revenaient d’une nuit en discothèque. Contrairement à ce qu’avaient indiqué certains témoins, aucune trace d’impact n’a été relevée sur des véhicules stationnés. Le conducteur a toutefois reconnu avoir circulé à une vitesse excessive. À l’issue du contrôle, le permis de conduire du jeune automobiliste a été immédiatement retiré. Il devra comparaître devant la justice le 17 mars prochain dans le cadre d’une COPJ (convocation par officier de police judiciaire). Son passager, poursuivi pour port d’arme prohibé, a été déféré dès le lendemain, ce mercredi 12 novembre, devant le parquet de Montpellier, en vue d’une CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité).

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