Elle a vécu jusque 117 ans : cet aliment qu'elle mangeait trois fois par jour pourrait être la clé de sa longévité exceptionnelle

Maria Branyas Morera est née en 1907 et décédée en 2024 à 117 ans. Des chercheurs pensent qu’une de ses habitudes alimentaires a « contribué à son âge avancé ».

Les centenaires, et encore plus les « super-centenaires » qui vivent plus de 110 ans, intriguent les scientifiques depuis des siècles. Connaître les secrets de leur longévité exceptionnelle apporte l’espoir de défier la mort le plus longtemps possible. Des chercheurs ont justement mené une étude approfondie de Maria Branyas Morera, décédée en 2024 à 117 ans et 168 jours. Pendant plus d’un an et demi, elle a détenu le titre officiel de doyenne de l’humanité. Elle a atteint cet âge rarissime en bonne santé : elle n’a jamais eu de grave maladie ni subi d’opération. Elle a même survécu au Covid-19, qu’elle a attrapé à 113 ans !

Lorsqu’elle avait 116 ans, la catalane a proposé à des chercheurs de l’étudier. Il s’agit de « l’analyse la plus complète à ce jour de la personne la plus âgée jamais enregistrée », se sont-ils réjouit dans un communiqué. Les chercheurs ont en effet prélevé son sang, sa salive ou encore ses urines et ont analysé ses gènes, son microbiote, son métabolisme, son âge biologique… Voici ce qu’ils ont observé. 

Les scientifiques ont « détecté des signes indéniables de vieillissement ». Mais le corps de la super-centenaire vieillissait à un rythme moins rapide que son âge réel. Son « âge biologique » était ainsi « bien inférieur à son âge chronologique, avec une différence de 23,17 ans ». En clair, alors qu’elle avait 116 ans, son corps n’en avait que 93. Les chercheurs ont également observé de faibles niveaux d’inflammation, et surtout des gènes protecteurs de la santé neurologique et cardio-vasculaire, qui pourraient expliquer pourquoi elle n’a pas souffert de démence ou de maladie cardiaque. Maria Branyas Morera avait notamment 7 variants génétiques rares qui « pourraient contribuer à sa longévité. Cependant, ses habitudes et son environnement pourraient également avoir influencé ces caractéristiques », estiment les auteurs de l’étude

Maria Branyas Morera avait en effet une hygiène de vie protectrice : « elle n’a jamais fumé, elle n’a jamais bu d’alcool, elle aimait travailler jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus. Elle vivait à la campagne, elle faisait de l’exercice modéré (principalement une heure de marche par jour). Elle avait un régime alimentaire qui comprenait de l’huile d’olive, à la méditerranéenne, et, dans son cas, du yaourt », a précisé le Dr Manel Esteller, un des auteurs de l’étude, à CNN

La super-centenaire consommait 3 yaourts nature par jour. Les yaourts, riches en protéines, calcium, vitamine D et bonnes bactéries, sont « associés à une réduction du poids corporel et de l’incidence du diabète de type 2, ainsi qu’à une diminution de la graisse corporelle et de la résistance à l’insuline », rappellent les chercheurs. Ils ont d’ailleurs observé qu’elle avait « un microbiome dominé par des bifidobactéries bénéfiques ». « Nous pensons qu’il est probable qu’un effet bénéfique de la consommation de yaourt via la modulation de l’écosystème intestinal ait pu contribuer à son bien-être et à son âge avancé », estiment les chercheurs.