Après plusieurs mois d’incertitude, l’administration Trump a finalement écarté les médicaments génériques de son projet de droits de douane sur les produits pharmaceutiques étrangers, selon le Wall Street Journal. L’enquête menée au titre de la section 232 de la loi sur l’expansion du commerce de 1962 visait à déterminer si la dépendance américaine aux importations constituait une menace pour la sécurité nationale.
Les conclusions ont mis en évidence les effets contre-productifs d’une telle mesure : risque de hausse des prix, de pénuries et faible impact économique, la majorité des génériques étant importée à bas coût d’Inde et de Chine. Plusieurs responsables du département du Commerce défendaient pourtant l’idée de tarifs ciblés pour réduire la dépendance aux chaînes d’approvisionnement étrangères, à l’image des ruptures observées pendant la pandémie.
Plutôt qu’une taxe, la Maison Blanche privilégie des incitations financières. Un projet de décret présidentiel prévoit des subventions et des prêts fédéraux pour soutenir la production nationale d’antibiotiques et d’autres traitements jugés critiques.
« L’administration met en œuvre une approche nuancée et multifacette pour relocaliser la fabrication de médicaments essentiels et garantir que les Américains ne soient plus jamais dépendants de l’étranger comme pendant la crise du Covid-19 », a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Kush Desai.