Elle est juive, lui musulman. Elle a 35 ans, lui 53. Franco-marocaine, Hanna Assouline vit à Paris, réalise des documentaires (Résister pour la paix) et avait créé, en 2022, l’association Guerrières de la paix avec des femmes juives et musulmanes. Palestinien, installé près de Hébron, en Cisjordanie, Ali Abu Awwad a pris part aux deux intifadas, été emprisonné par Israël et vu l’un de ses soldats tuer son frère, avant de créer, au terme d’un « voyage complexe et douloureux » « Taghyeer », un mouvement promouvant la non-violence.
« Se donner un horizon de solidarité » dans une époque « saturée de haine » : voilà ce qui rassemble ces deux vies, ces deux trajectoires qui n’auraient pas dû se croiser et que tout pourrait opposer. L’espace qu’ils entendent partager n’est pour autant pas celui de la « neutralité », mais celui « d’une reconnaissance » des souffrances de l’autre, de son droit à vivre en « souveraineté », précisent-ils. « Nous croyons, pour Israël et la Palestine, en une solution à deux États. »
« Puissance de la solidarité »
Jeudi, ces deux militants étaient à Marseille aux côtés des Guerrières de la paix du sud de la France. L’occasion d’inaugurer, sur la Corniche un symbolique « banc de la pa…