Il n’en reste pas moins que depuis l’invasion russe en Ukraine, ce partenariat est sous le feu des critiques. Non seulement les sites belges sont en partie entre les mains des Russes mais ils travaillent aussi presque exclusivement avec de l’acier brut provenant de Russie. Selon l’Ukraine, une partie de l’acier transformé est même renvoyée pour des applications militaires, bien que NLMK Belgium ait toujours nié cette affirmation.

Euroclear et actifs russes gelés : la face cachée de la bataille de Bart De WeverUne période de transition

La Belgique a obtenu une période de transition. Le groupe a jusqu’en 2028 pour trouver un plan B s’il veut poursuivre ses activités en Europe. Le but est notamment de ne plus se fournir en Russie. Sans alternative, les deux sites belges, qui emploient 1 200 personnes, risquent de devoir fermer. Le gouvernement wallon planche actuellement sur un plan de secours, avec la construction d’une aciérie électrique à La Louvière qui fonctionnerait à partir de ferraille recyclée localement. De quoi s’aligner sur l’ambition européenne de produire de l’acier à faible teneur en CO₂, tout en se « débarrassant » des fournisseurs russes. Mais le projet coûte cher, près de 1,2 milliard d’euros, et l’usine ne peut fonctionner que si elle a accès « à une énergie stable et abordable. »