Toujours autant
charismatique, Diane Kruger revient sous le feu des projecteurs
avec Merteuil, la nouvelle série dérivée
des Liaisons dangereuses sur HBO Max. Elle y incarne
Madame de Rosemonde, une
féministe avant l’heure, libre et
anticonformiste. Un rôle fort,
exigeant, qui l’a touchée par sa rage contre un
système masculin encore trop puissant. L’actrice allemande
s’est confiée à
TV Magazines.
Entre un tournage intense, un français
du XVIIIᵉ siècle difficile à manier et des journées à
apprendre jusqu’à “10-12 pages par
jour”, Diane Kruger a traversé un véritable
défi. Mais derrière la puissance
de Madame de Rosemonde, une autre réalité plus
intime se dessine. Celle de sa vie
personnelle rythmée par une fatigue
qu’elle ne cache plus. À 47 ans, l’actrice jongle entre sa
carrière internationale et son rôle de
maman… non sans conséquences.
Un rôle dense et une plongée dans un univers exigeant pour
l’actrice
Pour préparer ce personnage complexe, Diane
Kruger révèle avoir dû apprivoiser une langue
délicate et des codes presque
“corsetés. Mais la comédienne a réussi à
trouver un espace où liberté et discipline
cohabitent. Elle raconte aussi l’importance de ne
pas juger les personnages. “On sentait que la
réalisatrice les aimait
tous.” explique-t-elle en évoquant une vision douce et
empathique même dans les scènes de
violence.
La série aborde également des thématiques qui
lui tiennent à cœur. Les rapports de domination,
le poids de la jeunesse et la transmission entre
générations.
L’ex compagne de Guillaume Canet confie avoir été
bouleversée par une scène où il est question
d’âge et de beauté. Un thème qui
“la touche profondément”. Pour elle, la
pression autour du vieillissement n’a pas disparu
mais elle dit s’y confronter avec lucidité.
“Je suis épuisée” : Diane
Kruger se confie sur sa fille et sa nouvelle angoisse
C’est dans la dernière partie de l’entretien que l’actrice
dévoile une vérité plus intime. Interrogée sur le
fait de se voir vieillir à l’écran, Diane Kruger
raconte que ce n’est pas son apparence qui la
tracasse le plus mais sa fatigue grandissante.
‘‘Ça a toujours été difficile de me voir à
l’écran. (…) J’ai surtout beaucoup plus de
mal avec le jet-lag, le fait de
courir après le temps pour ma fille qui a 7 ans.
Je suis parfois épuisée et ça
m’angoisse vraiment de perdre la puissance
physique.’’
Une confession sincère loin des préoccupations
superficielles souvent attribuées aux actrices. À 47 ans,
Diane Kruger, devenue mère tardivement, affirme ne plus avoir
“le temps d’être obsédée par son image”.
Elle préfère rester dans “le
concret” tournée vers sa fille et
son quotidien. Un discours rare et puissant qui montre que derrière
la femme forte qu’elle incarne dans cette nouvelle
série se cache aussi une mère qui, comme beaucoup,
tente de tout concilier…malgré l’épuisement.