Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce samedi 15 novembre, 1.361e jour du conflit.
Le fait du jour
La Russie a maintenu la pression sur l’Ukraine ce samedi, avec des bombardements de drones et de missiles qui ont touché au moins 13 sites, d’après l’armée ukrainienne. Le bilan exact de ces frappes à travers le pays n’a pas été communiqué mais plusieurs personnes auraient été tuées, d’après les autorités locales des différentes régions ukrainiennes.
Le ministère de la Défense russe a par ailleurs annoncé la prise du village de Yablokovo, près de Houliaïpole, dans la région de Zaporijia (Est).
La déclaration du jour
« Pour la première fois, l’administration américaine a clairement et sans équivoque déclaré et écrit qu’elle souhaite un changement complet des actionnaires russes dans la propriété, c’est-à-dire qu’elle exige le retrait de la propriété russe de la compagnie NIS. »
C’est ce qu’a déclaré ce samedi la ministre serbe de l’Energie, Dubravka Djedovic Handanovic, annonçant que son pays devra prendre des décisions « difficiles » dans les prochains jours. Selon elle, le gouvernement américain a refusé une requête des avocats de NIS (Industrie pétrolière serbe), qui réclamaient la levée des sanctions américaines en échange d’« un accord sur un changement de gestion » au sein de la compagnie pétrolière, cruciale pour l’économie locale.
La Serbie a cédé en 2009 les parts majoritaires dans NIS au géant russe Gazprom Neft. Après plusieurs reports depuis janvier, le ministère des Finances des Etats-Unis a commencé à appliquer le 9 octobre les sanctions contre NIS, dans le cadre des sanctions plus vastes contre le secteur énergétique russe, face au refus de Moscou de mettre fin à la guerre en Ukraine.
La tendance
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ce samedi entamer une « refonte » des entreprises publiques du secteur énergétique ukrainien, dont l’opérateur du nucléaire Energoatom, au centre d’un vaste scandale de corruption depuis plusieurs jours. Lundi, le Bureau anticorruption ukrainien (Nabu) avait annoncé avoir mis au jour un « système criminel » à l’origine du détournement de 100 millions de dollars (environ 86 millions d’euros) dans ce secteur, conduisant au limogeage des ministres de la Justice et de l’Énergie.
Selon un communiqué partagé sur les réseaux sociaux, un nouveau conseil de surveillance devrait être en place « dans un délai d’une semaine » chez Energoatom, l’opérateur nucléaire public au centre du scandale. En plus d’Energoatom, d’autres entreprises publiques de l’énergie sont concernées, comme l’opérateur hydroélectrique du pays ou les opérateurs nationaux d’extraction et de transport du gaz.
Selon Volodymyr Zelensky, un « audit complet » des activités financières de ces entreprises va être mené, ainsi que le renouvellement de leurs dirigeants et des « représentants de l’État » y siégeant. « Tout stratagème découvert dans ces entreprises doit faire l’objet d’une réponse rapide et juste », a-t-il poursuivi.