L’État hébreu a rejeté ces accusations, parlant de «renforcement de la barrière physique» le long de la ligne de démarcation avec son voisin du nord, mais pas en territoire libanais.

Le Liban a annoncé samedi déposer plainte devant le Conseil de sécurité de l’ONU en raison de la construction d’un mur dans le sud du Liban par Israël, dont avait fait état la veille la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).

Israël a rejeté les accusations de la Finul, parlant de «renforcement de la barrière physique» le long de la ligne de démarcation avec son voisin du nord, mais pas en territoire libanais.


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«Mur de béton»

Le bureau du président libanais Joseph Aoun a indiqué qu’il avait ordonné «de déposer une plainte urgente auprès du Conseil de sécurité des Nations unies contre Israël pour avoir construit un mur en béton à la frontière sud du Liban en dépassant la Ligne bleue», qui marque la frontière entre les deux pays. Il a demandé que la plainte «soit accompagnée de rapports émis par l’ONU réfutant le déni israélien de la construction du mur».

Vendredi, la Finul avait dit dans un communiqué avoir découvert en octobre «un mur de béton érigé» par l’armée israélienne «au sud-ouest de Yaroun». «L’enquête a confirmé que le mur traversait la Ligne bleue», «rendant plus de 4000 mètres carrés de territoire libanais inaccessibles» aux habitants, avait-elle ajouté.

«Le mur ne traverse pas la Ligne bleue»

Depuis le début de la guerre déclenchée à Gaza par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, l’armée israélienne «a mis en œuvre une série de mesures, notamment le renforcement de la barrière physique le long de la frontière nord»,a déclaré à l’AFP un porte-parole militaire israélien. «Le mur ne traverse pas la Ligne bleue», a-t-il affirmé, disant que sa construction avait débuté en 2022.

Après le début de la guerre à Gaza, le mouvement pro-iranien libanais Hezbollah avait ouvert un front en tirant des roquettes à partir du sud du Liban sur le nord d’Israël, affirmant agir «en soutien» au Hamas, son allié. Ces hostilités ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2024 avant un accord de cessez-le-feu fin novembre.