Nantes – ADA Blois : 67-76

Cela aurait été trop beau pour être vrai. Finir la saison à 12 joueurs professionnels. L’ADA Blois n’a jamais connu ça et ne le connaîtra pas. Pas épargnés par les blessures, les Blésois qui venaient tout juste de retrouver leur effectif au complet avec le retour de Talis Soulhac sont à nouveau amputés d’un joueur avec la fracture au radius de Maxime Sconard forfait jusqu’à la fin de la saison.

Face à une équipe de Nantes elle aussi touchée par les blessures, l’ADA, toujours seule en tête avec une petite victoire d’avance sur Orléans et Boulazac – qui compte un match en retard -, devait tout de même se méfier. L’Hermine n’a en effet plus rien à jouer après avoir obtenu son maintien et ne peut plus prétendre aux play-offs ou play-in. La rencontre piège par excellence que Blois a évitée de justesse.

« On jouait pour ne pas perdre et pas pour gagner »

1er quart-temps : Pourtant, avec un mauvais départ des Blésois, cela en prenait bien le chemin. Malgré l’ouverture du score de Morency, Blois se retrouvait rapidement muselée par la défense nantaise. Et de l’autre côté du terrain, les joueurs de Rémy Vallin déroulaient également (15-6, 5e). Mais après une mise au point de David Morabito, l’ADA se reprenait avec notamment l’entrée du banc qui réalisait un bon passage (17-20, 9e). Mais l’Hermine, poil à gratter des Blésois, égalisait juste avant la fin du premier quart avec Gauthier à 3 points (20-20, 10e).

2e quart-temps : Le deuxième acte était tout aussi poussif pour l’ADA. Gauthier, encore lui, permettait même à Nantes de reprendre les devants (23-22, 12e). Il fallait bien « Super Chambers » pour jouer une nouvelle fois les sauveurs et relancer les siens (27-30, 15e). Mais Blois semblait bien décidé à ne pas se rendre la tâche facile, à l’image d’Alingue, poussé vers la sortie avec déjà trois fautes (15e).

Les Nantais en profitaient pour revenir (30-32, 16e) mais Soulhac, bien en jambe pour son retour, donnait un peu d’air aux siens (34-36, 19e) avant qu’Ugolin et Hieu-Courtois à trois points remettent les Blésois à 8 points devant à la pause (34-42, 20e).

© (Dessin NR)

3e quart-temps : Avant la reprise, une différence de statistique était déjà flagrante : la domination de Nantes au rebond (19 contre 8). Dans l’intensité et la combativité, les Blésois étaient un ton en dessous de leurs adversaires et cela se voyait au retour des vestiaires avec un 4-0 en faveur de l’Hermine, profitant en plus du manque d’adresse de l’ADA (38-42, 22e).

Oui mais on le sait désormais à Blois, sa force, c’est son collectif. Le retour du capitaine Alingue faisait du bien aux siens qui remettaient en plus un coup de collier en défense (42-52, 27e). Accusant 10 points de retard – plus gros écart depuis le début -, Rémy Valin rappelait ses joueurs. Sans effet toutefois puisque l’ADA continuait de dérouler jusqu’à la fin du troisième acte (49-61, 30e).

4e quart-temps : Prudence toutefois… le jeune espoir Boum qui avait allumé la mèche à 3 points avant le dernier quart récidivait à la reprise (52-61, 31e). Pas de quoi alarmer les Blésois qui cadenassaient bien leur raquette. Et si Boum encore et Dossou, relançaient les leurs (57-64, 35e), Vergiat était là pour planter la banderille à 3 points et redonner 10 points d’avance (57-67, 35e). Temps mort demandé par Nantes. Les fautes s’enchaînent côté Blois et à trois minutes de la fin, l’Hermine n’était plus qu’à 6 points (61-67, 37e).

David Morabito rappelait ses joueurs. Chambers sur la ligne des lancers francs redonnait un peu d’air aux siens (61-69, 38e). Les supporteurs de l’ADA encore venus en nombre poussaient leurs joueurs dans la dernière minute et demie de jeu. Des derniers instants de jeu hachés par les fautes qui replaçaient les Nantais à 4 points à 36 secondes de la fin (65-69, 40e). Temps mort demandé par Blois. À deux reprises sur la ligne des lancers, Chambers consolidait la victoire qu’Ugolin entérinait à 3 points (67-76).

L’ADA s’offre une 26e victoire après un match poussif mais où l’essentiel a été assuré : elle conserve sa première place. « Tout le match, j’ai eu le sentiment qu’on jouait pour ne pas perdre et pas pour gagner, regrettait l’entraîneur de Blois. Or, il faut qu’on s’enlève cette pression de la montée qu’on n’a pas, contrairement aux autres équipes de haut de tableau. »

Place désormais à Chartres samedi 3 mai au Jeu de paume où les Blésois auront « une revanche à prendre sur eux-mêmes », dixit David Morabito.