«Célébrer une messe pour Pétain, c’est faire l’apologie de la collaboration et réhabiliter un traître à la patrie», a jugé sur X Yonathan Arfi.

L’hommage samedi au maréchal Pétain dans une église de Verdun est une «injure à la mémoire» des déportés, a jugé sur X le président du Crif Yonathan Arfi, fustigeant une «apologie de la collaboration».

«Le 15 août 1945, Philippe Pétain était jugé coupable d’intelligence avec l’ennemi, de haute trahison et frappé d’indignité nationale : lui rendre aujourd’hui hommage dans une messe, c’est trahir la République», écrit le président du Conseil représentatif des institutions juives de France.


Passer la publicité

«Cet hommage indécent au responsable de lois antisémites criminelles est une injure à la mémoire des 76 000 déportés juifs de France, que les collaborateurs zélés du régime de Vichy ont livrés aux nazis», juge-t-il.

«Célébrer une messe pour Pétain, c’est faire l’apologie de la collaboration et réhabiliter un traître à la patrie», poursuit-il.

Le préfet de la Meuse a signalé à la justice des propos révisionnistes

Cet hommage a attiré environ une vingtaine de personnes en l’église Saint Jean-Baptiste face à une centaine de manifestants, et avait été autorisé par la justice administrative malgré la volonté du maire de l’interdire.

Le préfet de la Meuse a annoncé signaler à la justice des propos révisionnistes tenus en marge de l’hommage.

À la sortie de l’office religieux, le président de l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (ADMP), Jacques Boncompain, a soutenu devant des journalistes que le chef du régime de Vichy, condamné à mort en 1945, avait été «le premier résistant de France».