Les sapeurs-pompiers de la métropole de Lyon et du département du Rhône seront en grève ce lundi pour demander de meilleures conditions de travail et salariales.
Un an après un mouvement social qui aura duré plus de quatre mois, ponctué par une action retentissante lors de la Fête des lumières et des grèves de la faim, les pompiers lyonnais ont lancé un nouvel appel à la grève pour ce lundi 17 novembre. Les soldats du feu, qui réclament depuis de nombreuses années des «effectifs supplémentaires et une amélioration de leur pouvoir d’achat et de leurs conditions de travail» se rassembleront à 7 heures du matin devant le siège de la métropole de Lyon, principal financeur du SDMIS (80%) avant de rejoindre l’hôtel du département du Rhône, autre financeur de leur service (20%).
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Une série d’agressions récentes
Ce mouvement intervient après une série d’agressions de pompiers dans la métropole de Lyon. Début novembre, un équipage qui intervenait à Vénissieux a été agressé par une foule hostile alors qu’ils portaient secours à un homme victime de convulsions. Les sapeurs-pompiers et le personnel du Samu avaient alors été contraints d’abandonner l’ambulance sur les lieux de l’intervention pour se mettre à l’abri dans le commissariat de police le plus proche.
«Nos revendications ne sont pas corporatistes : elles concernent la sécurité de tous. Des moyens humains et matériels suffisants garantissent des interventions plus rapides, plus sûres et plus efficaces pour chaque habitant du Rhône et de la Métropole», a déclaré le syndicat Solidaires Sud.
Une grève de 140 jours l’an dernier
L’an dernier, le mouvement, commencé en octobre, avait finalement duré 140 jours et s’était ponctué par quelques avancées «mineures» selon les pompiers lyonnais, qui avaient obtenu dix nominations au grade d’adjudant ainsi que 16 embauches, dont 15 de sapeurs-pompiers, ciblées sur les casernes en tension de la banlieue lyonnaise (à Villeurbanne, Décines, Tassin et Feyzin).
Dans un contexte d’effectifs insuffisants et d’allongement des délais d’intervention, les manifestants avaient déjà donné rendez-vous à l’automne 2025. Pour le moment, le préavis de grève débutera le lundi 17 novembre à 7 heures et se terminera le mardi 18 à 8 heures. Il pourrait toutefois s’étendre dans un contexte d’élections métropolitaines et municipales à venir en mars 2026.