LA TRIBUNE DIMANCHE — La limitation de la circulation des voitures et l’essor de celle des vélos ont été une des marques principales de l’ère Delanoë-Hidalgo. Voulez-vous mettre un terme à cette révolution ?
RACHIDA DATI — De quelle révolution parlez-vous ? Du chaos généralisé dans nos rues ? Des bus qui n’arrivent plus à circuler ? Des personnes âgées qui ont peur de traverser la chaussée ? Du bruit, de la pollution ? Anne Hidalgo et Emmanuel Grégoire ont abordé la question des mobilités avec un prisme idéologique, ce n’est d’ailleurs pas ce qu’avait initié Bertrand Delanoë. Je veux que l’organisation de l’espace public parisien renoue avec le pragmatisme, le bon sens et le respect de tout le monde. Je ne veux plus que le fait de se déplacer dans Paris soit une source de stress. Je pars d’un principe simple : 100 % des Parisiens sont piétons à un moment de la journée. Or le piéton a été le grand oublié des mandatures Hidalgo. La majorité sortante se gargarise de faire des zones piétonnes, mais la plupart de ces zones ne leur sont absolument pas dédiées ! Nous allons sanctuariser la place du piéton dans Paris et mettre en place des voies transverses dédiées aux piétons, ce qui n’a jamais été fait.