Les billets pour la première représentation se sont arrachés, à tel point qu’une seconde date a été ajoutée : dans le cadre de sa tournée symphonique, Zaho de Sagazan est revenue sur ses terres ligériennes pour deux concerts, cette semaine (jeudi et vendredi) où elle sera accompagnée, sur la scène du Zénith de Nantes métropole, par 50 musiciens de l’orchestre national des Pays de la Loire.

 

 

Les musiciens ont découvert leur partition sur le tard, mais pas de soucis pour le Directeur général de la formation, Guillaume Lamas, le répertoire de la chanteuse native de Saint-Nazaire est largement à leur portée.

« C’est une écriture différente. Les musiciens sont dirigés par un chef qui a l’expérience de ce type de projet avec une appétence pour ce type de répertoire. Mais c’est vraiment la musique du grand répertoire, qui elle est très exigeante. Beethoven, Schubert, Prokofiev, Stravinsky demandent une technicité très approfondie et demandent aux musiciens aussi de devoir travailler régulièrement. C’est parce qu’ils sont en mesure de pouvoir jouer la musique du grand répertoire qu’ils seront excellents aux côtés de Zaho de Sagazan. »

 

Cela interdit toute improvisation de la chanteuse ?

 

Tout est calibré. Après, si elle souhaite avoir des plages d’improvisation, il faut qu’en effet, que cela soit marqué sur la partition. » De quoi séduire un nouveau public pour la formation musicale classique. « Un programme comme avec Zaho de Sagazan n’est pas un programme classique, c’est son répertoire qui lui est propre.

Par contre, ça donne une nouvelle couleur, un nouveau regard, et une nouvelle approche, et ça permet à tous ces publics qui n’ont pas forcément l’habitude de voir un orchestre en live, de découvrir l’univers de l’orchestre et du spectacle vivant en général, qui est une chose extrêmement impactante en termes d’émotions, de ressentis et de plaisir. »

Ce n’est pas vraiment une consécration en réalité pour la formation classique, qui a déjà accompagné d’autres stars de la chanson française comme Marc Lavoine ou encore Benjamin Bioley. Mais Guillaume Lamas a une nouvelle idée en tête : changer littéralement de registre et se produire un jour du côté de Clisson pour la grande messe du métal, au Hellfest.

 

S’associer à un groupe de métal au Hellfest ?

 

« C’est vrai que c’est aussi un de mes objectifs dans les futures saisons et les futures éditions du Hellfest, c’est de pourquoi pas, un jour, jouer avec un groupe de métal. Ça a été le cas de l’Orchestre Philharmonique de Berlin avec Scorpion, Metallica aussi a fait un projet avec un grand orchestre symphonique. Enfin, il y a plein de groupes qui ont envie parfois d’associer leur univers au nôtre et ça marche plutôt pas mal.

Après, c’est vrai qu’il faut que les groupes soient disposés à pouvoir le faire et en aient l’envie. Et puis c’est surtout des problèmes de calendrier, puisque nos saisons sont souvent élaborées deux ans à l’avance, là où des festivals comme le Hellfest ont une temporalité un peu différente de la nôtre. Ce n’est pas forcément évident de trouver des dates de disponibilité entre les uns et les autres. »