La mer en pleine face, à l’entrée même du port. Le site de la Désirade est le mieux approprié pour défendre Marseille. Il était déjà répertorié comme tel sous Louis XIV. Cet atout s’est davantage affirmé encore, par la suite, avec un Napoléon Ier confronté au blocus des Anglais. 

Quand on a l’opportunité, aujourd’hui, d’y pénétrer (*), le mur de soutènement d’une batterie d’époque se dresse toujours au-dessus des rochers d’où semble se détacher le phare des lieux érigé au début du XXe siècle, une période que son style épuré reflète si bien. Dédié au Commandement de la Marine nationale (Comar) de Marseille, depuis 1977, l’endroit s’apparente à un condensé des différents types de fortifications qui se sont succédé au cours des siècles passés.

On peut sauter d’un temps à l’autre

Tout autour des bâtiments de l’état-major de la marine à Marseille, on déambule comme on feuillèterait les pages d’un grand livre de l’Histoire militaire locale. Accroché à la côte, un poste photoélectrique constitue un chapitre qui raconte ce malin procédé consistant à balayer la mer avec un projecteur en guise de guide pour les canons du dessus. 

De 1900, on peut sauter d’un temps à l’autre et dans le sens qu…