Cette neuvième visite de Zelensky en France depuis le début de la guerre menée depuis 2022 par la Russie «permettra de réaffirmer l’engagement de la France aux côtés de l’Ukraine sur le long terme »

Emmanuel Macron recevra le président ukrainien Volodymyr Zelensky lundi 17 novembre à Paris, pour une visite visant à «réaffirmer l’engagement de la France aux côtés de l’Ukraine» et à «entretenir la dynamique du travail engagé sur la question des garanties de sécurité» de Kiev, selon l’Élysée. Ils visiteront l’état-major de la «force multinationale Ukraine» que s’efforcent de créer la France et le Royaume-Uni en vue d’un éventuel cessez-le-feu avec la Russie.

Le chef de l’État français et son homologue commenceront leur journée par un déplacement sur la base aérienne militaire de Villacoublay, au sud-ouest de la capitale, pour évoquer les moyens «d’aller encore plus loin pour permettre à l’Ukraine de se défendre», a expliqué à la presse la présidence. Il s’agit de «mettre l’excellence française en matière d’industrie d’armement au service de la défense de l’Ukraine», et de «permettre d’acquérir les systèmes qui lui sont nécessaires pour répondre à l’agression russe», a-t-elle ajouté, évoquant notamment «la défense du ciel ukrainien».

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Neuvième visite de Volodymyr Zelensky en France

Cette neuvième visite de Zelensky en France depuis le début de la guerre menée depuis 2022 par la Russie «permettra de réaffirmer l’engagement de la France aux côtés de l’Ukraine sur le long terme et d’entretenir la dynamique du travail engagé sur la question des garanties de sécurité» dans le cadre de la «coalition des (pays) volontaires» en soutien de Kiev, détaille la présidence. Elle permettra également «d’échanger sur les enjeux de coopération bilatérale, notamment dans les domaines énergétiques, économique et de défense».

La lutte antidrones est une des priorités à l’ordre du jour, selon l’Élysée, qui a condamné «avec la plus grande véhémence les frappes qui ont à nouveau visé Kiev dans la nuit». Des annonces de nouvelles aides ou coopérations en matière d’armements sont possibles. «La prolongation de la guerre et l’absence de cessez-le-feu souligne notre responsabilité à tout mettre en œuvre pour permettre à l’Ukraine de se défendre et donc à donner un nouvel élan», a insisté un conseiller d’Emmanuel Macron.

Mis en place par la «coalition de volontaires», à laquelle participent selon l’Elysée 35 pays en incluant l’Ukraine, cet état-major «fonctionne» et est «dès à présent» capable «de déployer une force dès le lendemain d’un cessez-le-feu», assure-t-on côté français. Cette coalition de pays essentiellement européens soutenant l’Ukraine s’est réunie la dernière fois à Londres le 24 octobre. Enfin, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky donneront une conférence de presse au palais présidentiel français avant un déjeuner de travail en tête-à-tête.

Hypothétique arrêt des combats

Les garanties de sécurité envisagées pour l’Ukraine, échafaudées depuis des mois par cette coalition, comprennent un soutien à l’armée de Kiev et des volets terrestre, maritime et aérien. Mais leur mise en œuvre reste conditionnée à un très hypothétique arrêt des combats. Les négociations de paix entre Kiev et Moscou sont au point mort, un sommet évoqué à Budapest entre les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine n’ayant pas eu lieu.

Une attaque russe de missiles et de drones ciblant principalement de nombreux quartiers de Kiev a fait au moins six morts, selon les autorités ukrainiennes, tandis que Moscou a dit avoir détruit plus de 200 drones ukrainiens sur son territoire.