Après le succès à domicile face à Nantes (36-24), Romain Guillard attendait une confirmation, et elle n’est pas venue. Ou plutôt, ce n’est pas celle qu’il espérait. Alors que Grand Poitiers ambitionnait d’enchaîner, il a rechuté au CPB Rennes (24-23) et rappelé que sa première partie de saison, déjà largement entamée, est marquée du sceau de l’inconstance. « Il faut se faire une raison, c’est notre niveau, grinçait l’entraîneur des Griffons, on est capable du meilleur comme du pire, on manque de maîtrise, de sérénité. »

« On n’a pas de marge »

Il s’en est pourtant fallu d’un rien pour que les Poitevins ramènent un excellent résultat de Rennes, une équipe redoutable dans sa salle. Après avoir couru après le score dès les premiers instants et après une première période indigente, avec seulement 9 buts inscrits, Hugo Hérault et consorts étaient passés devant à la 53e (21-22). Mais quand le CPB reprenait les devants, suite à un penalty à moins de deux minutes du terme (24-23), Poitiers ne parvenait pas à répliquer.

« Il y a forcément beaucoup de regrets, déclarait Guillard, car on savait que ce serait difficile mais abordable, et on ne s’est pas trompé de beaucoup. Mais ce match rappelle aussi qu’on n’a pas de marge, qu’on ne peut pas se permettre d’attendre 30 minutes pour commencer à jouer ». Désormais neuvième du classement, alors que le CPB Rennes lui est passé devant, Grand Poitiers n’a pas vraiment l’allure d’un candidat au sommet, son ambition de début de saison.

Il lui manque notamment, pour cela, de la fluidité offensive. Et surtout, plus de constance. « On est tous capables d’être dans un bon un jour, relève l’entraîneur poitevin, mais l’être dans la durée c’est ça qu’il faut chercher. » Pour l’instant, un autre rebond serait déjà appréciable, lors de la prochaine échéance, un autre déplacement en Bretagne, à Hennebont, cinquième du classement. « Face à une équipe qui a l’air de monter en puissance, il va falloir s’appuyer sur ce qu’on sait faire de mieux, notre identité défensive », conclut Guillard.

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