Pro D2 (11e journée). RC Vannes – Grenoble : 28-18

Olivier Cloarec, le président du RCV avait prévenu : « Le Roazhon Park va faire partie des grands moments dans l’histoire du RC Vannes ». Cette phrase prend d’autant plus de sens à l’issue de ce choc contre Grenoble, remake de la finale de 2024, dans une enceinte rennaise pleine à craquer.

Ce match de gala a été une réussite totale, en tribunes comme sur le terrain. Car l’enjeu était bien présent. Et les Morbihannais ont répondu présent. Ils ont été bousculés, ils ont plié mais ils n’ont pas rompu.

La prestation défensive des Bretons a été remarquable, Grenoble s’est longtemps cassé les dents sur la forteresse vannetaise, malgré plusieurs situations proches de la ligne d’en-but, et a dû attendre l’heure de jeu pour inscrire son premier essai (20-11) alors que le RCV en avait déjà mis deux par Simon Augry (7-3, 6’) puis Joe Edwards (14-6, 36’).

Les hommes de Jean-Noël Spitzer ont été plus efficaces et encore une fois ultra dominants en mêlée fermée (trois pénalités et un bras cassé obtenus). Chaque applaudissement des supporters résonnait comme un coup du fusil. Ben « Air » Stevenson a encore survolé la lutte aérienne, porté à chaque chasse par le vrombissement impressionnant du Roazhon Park.

Les Vannetais ont battu Grenoble 28-18.Les Vannetais ont battu Grenoble 28-18. (Photo Nicolas Créach)Joe Edwards sortie sur brancard

On avait beau s’être préparé à une ambiance incandescente, la réalité est allée au-delà des attentes. Le silence à chaque tir au but rendait le vacarme continu encore plus impressionnant.

Seule ombre au tableau, et pas des moindre, la sortie sur brancard de Joe Edwards (43’) et accompagné par une standing ovation des 30 000 spectateurs du Roazhon Park. Même l’arbitre Ludovic Cayre applaudissait le capitaine du soir, dont sa blessure a de quoi préoccuper pour la suite de la saison. Mais la fête fut tout de même belle. L’inévitable Michael Ruru permettait aux Vannetais de s’éviter quelques frayeurs (28-11, 73’). Au terme d’un match maîtrisé, ils ont remporté leur cinquième match en autant de réceptions. Et même s’ils ont, pour la première fois, laissé échapper le bonus offensif à domicile, ils s’affirment comme un grand favori pour la remontée, confortent leur place de leader et accentue leur avance sur Grenoble à 15 points. Soirée presque parfaite !

La fiche technique

Arbitre : L. Cayre.

Spectateurs : 29 842 (guichets fermés).

Les points. Vannes : 3 essais d’Augry (6’), Edwards (36’), Ruru (73’) ; 2 transformations de Lafage (7’, 37’) ; 3 pénalités de Lafage (15’, 40’, 64’).

Grenoble : 2 essais de Mistrulli (59’), Baret (76’) ; 1 transformation de Clément (77’) ; 2 pénalités de Palmier (3’, 11’).

VANNES. 15. Bouthier – 14. Benmegal, 13. Roudil, 12. Boudehent (Nakosi, 74‘), 11. Stevenson – 10. Lafage (Surano, 74’), 9. Ruru (Alania, 74’) – 7. Blanc-Mappaz, 8. Edwards (cap.) (Kalamafoni, 43’), 6. Augry – 5. Desjeux, 4. Mezou (Marks, 55’) – 3. Medrano (Tafili, 64’), 2. Cherry (Sarthou, 80’), 1. Vunipola (Djehi, 64’).

Entraîneur principal : Jean-Noël Spitzer.

GRENOBLE : 15. Farnoux – 14. Trouilloud, 13. Fusier, 12. Hériteau (Lestrade, 64‘), 11. Megdoud – 10. Palmier (Clément, 59’), 9 Couilloud (Escande, 59’) – 7. Baret, 8. Guillaumond, 6. Berruyer (cap.) (Martel, 59’) – 5. Thompson, 4. Ployet (Nansen 33’) – 3. Jonker (Pertaia, 52’), 2. Soury (Rossi, 52’), 1. Gauthier (Mistrulli, 52’).

Entraîneur principal : Jeff Dubois.