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Pendant longtemps, Minna a vécu sans même connaître le mot «bisexuelle». «Quand j’étais ado, puis jeune adulte, ça ne faisait pas partie du champ des possibles et je ne connaissais personne qui se définissait ainsi», raconte cette directrice de casting et réalisatrice franco-suisse de 35 ans. Pourtant, même sans nommer ce qu’elle vivait, Minna a eu des relations sexuelles et sentimentales avec des filles et des garçons dès l’adolescence. Puis, de ses 23 à ses 33 ans, elle a été en couple avec un homme. «Je lui ai dit que j’étais attirée par les hommes et par les femmes, ce dont il s’est servi pour justifier sa jalousie. Il me disait que j’allais «finir lesbienne» et il était sans cesse heurté. Donc, il fallait tout le temps que je le rassure. C’était une forme de contrôle, qui a fait que j’ai occulté toute la part bisexuelle de mes désirs», ajoute-t-elle.
A la fin de cette relation, Minna est tombée amoureuse d’une collègue de travail. Ses sentiments ne se sont pas concrétisés, mais ils ont ravivé cette attirance. «Ça a rendu ma bisexualité vivante à nouveau et j’étais obligée d’en tenir compte. J’ai renoué avec cette partie-là de moi et j’ai eu envie de la vivre. Je me suis dit bi à ce moment-là».