Ici, on croise des princesses Disney, des soldats de l’univers Star Wars, des Mario et Luigi avec moustache et casquette rouge et verte. Des fans de danse et de musique K-pop, phénomène venu de Corée. Ou des aficionados de culture japonaise, manga, sushi et mochi au menu. À Art to Play, tout le week-end au parc des expositions de Nantes, 35 000 festivaliers de tous âges et de tous horizons se croisent, décomplexés et bienveillants. Leur plaisir d’être là et de partager leur passion pour la pop-culture est palpable.
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« C’est le moment dans l’année où on fait ce qu’on veut », confie Benjamin, venu de Brest (Finistère) en costume du Dr Robotnik, le « méchant » du jeu vidéo et film Sonic (le hérisson bleu). On oublie tout ce qui se passe à côté, dans le vrai monde. » À ses côtés, Ophélie, en Spider-punk, personnage issu des comics américains, appuie : « Les gens s’évadent de leur quotidien. Tout est toléré et inclusif : il y a un grand respect. »

Raiponce, Dr Robotnik, Spider-punk et Esmeralda. Ouest-France
En discutant avec ces fans de cosplay, qui choisissent d’incarner dans le moindre détail leur personnage préféré de manga, de film ou de jeu vidéo, on ne peut s’empêcher de penser, dans un tout autre style, au Hellfest, le festival de metal de Clisson : tenues et coiffures peuvent surprendre ou faire sourire, mais la tolérance règne. Et le pouvoir libérateur de ces quelques heures de passion partagée sans jugement se déploie.
« Grâce au cosplay, je me suis libérée »
« Je suis d’une nature très réservée. Le cosplay m’a permis d’enlever ma carapace, de me libérer », témoigne Cloé, 26 ans, animatrice en centre de loisirs à Paris. À Art to Play, elle est venue avec la chevelure flamboyante et la superbe robe rose d’Ariel, le personnage du film Disney La Petite sirène : « Quand on est cosplayé, on nous regarde différemment, sans a priori. Et les enfants qui viennent nous voir avec des étoiles dans les yeux, ça fait du bien ! »

Cloé-Ariel avec un ami. Ouest-France
« Ici, on assume pleinement ce qu’on aime : la pop-culture sous tous ses aspects, reprend Benjamin, le Brestois. On serait des grands enfants ? Et alors, c’est grave ? Longtemps, les fans de ces univers étaient vus comme des geeks vivant enfermés dans leur passion pour l’imaginaire ou les technologies, mais c’est un cliché ! »
Art to play se poursuit, ce dimanche 16 novembre, de 10 h à 19 h, au parc des expositions de la Beaujoire (tram 1 arrêt Ranzay), à Nantes. Plein tarif : 17 € ; gratuit pour les moins de 6 ans.