DÉCRYPTAGE – Au-delà du résultat final, découvrez ce qui a retenu l’attention de notre journaliste au Parc des Princes, vendredi, lors de la rencontre PSG-Nice.

COUPS DE CŒUR

L’efficacité niçoise

«C’est un exploit». Signé Franck Haise, honnête. Battre le PSG au Parc des Princes, quand on est le Gym, c’est en effet un exploit. Et pour cela, «il fallait que tout soit aligné». Tout l’a été. Et les Aiglons l’ont emporté 3-1, convertissant leurs trois tirs cadrés en buts. Efficacité diabolique sur le plan offensif. Mais aussi défensif, notamment grâce à Marcin Bulka (voir par ailleurs). L’efficacité, c’est en grande partie ce qui a manqué aux Parisiens vendredi soir. Dominer n’est pas gagner. Pour Nice, qui remonte à la quatrième place au classement, le plan était parfait. Un hold-up, certes, mais ce n’est pas volé.

Sanson, la belle histoire

Personne ne l’avait vu venir. Longtemps pensionnaire de l’infirmerie niçoise, Morgan Sanson n’avait disputé que 41 minutes au total sur ses deux premières parties cette saison, contre Nantes (1-2) et à Strasbourg (2-2). Cette fois, l’ancien Marseillais figurait dans le 11. Première. C’était évidemment plus pour densifier le milieu de terrain que pour tromper la vigilance de Gigio Donnarumma. Mais le football a ses raisons que la raison ignore… «On pouvait se poser la question sur l’intensité, mais il est monté en puissance au fil de la rencontre, il marque deux beaux buts, c’est une première titularisation un peu au-delà des attentes», a expliqué l’ancien entraîneur du RC Lens. Le deuxième but, dans la première minute de la seconde période, un vrai bijou, reprise acrobatique en plein milieu de la surface. La belle histoire du jour.

Bulka vient encore tourmenter son ancien club

Bis repetita. Souvent inspiré sur la pelouse de son ancien club, l’ex-Parisien Marcin Bulka a fait des prouesses vendredi soir. 12 arrêts pour le portier polonais, dont certains exceptionnels. «Pour faire un résultat au Parc, pour gagner, il faut que le gardien soit plus qu’un détail. Mais ça n’a pas été la seule pierre angulaire, il y en a eu d’autres, mais il en fait partie», souligne Franck Haise. Comme un grand.

COUPS DE GRIFFE

Une défaite au goût de déjà-vu

«On a eu tant d’occasions, un peu comme en début de saison, et on n’a pas marqué». Tout est dit. Comme l’a résumé Vitinha sur DAZN, cette défaite a ravivé les vieux démons du début de saison. Ceux d’un PSG dominateur mais pas efficace, sans ressort. La perspective du match contre Arsenal, mardi, explique peut-être au moins en partie la fin de match. Pas le reste. Inquiétant ? «Ce n’est pas le moment de créer des doutes maintenant. On a fait une très belle saison jusqu’ici. On a fait de belles choses, de belles performances. On va continuer à travailler parce que la fin de saison est très importante», note Marquinhos. Réponse mardi, à Londres.

Marquinhos encore fébrile

Certes, il n’est pas le seul à avoir connu des ratés vendredi soir, notamment derrière. Mais on est en droit d’attendre plus de Marquinhos, le plus âgé et le plus expérimenté de l’effectif. Comme de diffuser de la sérénité. Il a fait tout l’inverse contre Nice. Et il a même mis en danger Gigio Donnarumma, contraint à une sortie délicate dans les pieds d’un niçois en raison de ce contrôle mal assuré du Brésilien. Le PSG aura besoin d’un grand Marquinhos mardi, à l’Emirates Stadium, pour montrer la voie.

Nice à qui perd gagne

On l’a dit, les Aiglons ont pris trois points aussi précieux qu’inattendus dans la course à l’Europe. Mais au prix d’une nouvelle blessure dans le secteur défensif. Mohamed Abdelmonem touché. Et Franck Haise, pas très confiant à son sujet… «Mohamed, on va attendre les examens, l’IRM dans les prochains jours. Ça ne semble pas très rassurant pour son genou», a indiqué le coach de l’OGCN, en conférence de presse. Dur.