Il suffit parfois d’un détail pour mesurer le chemin parcouru.
Pour Florent Pagny, ce détail est arrivé sous les projecteurs, au
moment où il retrouvait enfin la scène. Après près de
quatre années à lutter contre le cancer
, le chanteur de 64 ans
renoue avec son public, sa musique, ses ambitions, et même quelques
imprévus. Car s’il a retrouvé l’énergie, la voix et l’envie, sa
silhouette, elle, a tellement fondu qu’un petit accident
s’est glissé lors de l’enregistrement de l’émission
Taratata.

Ce retour, Florent Pagny l’a imaginé fort. Son album Grandeur
nature, sorti en septembre, a marqué le début d’une nouvelle étape.
Et pour 2026, il a prévu une tournée XXL : soixante-dix dates en
France, en Belgique et en Suisse. Avant ce marathon, il a répondu à
l’invitation de Nagui pour une émission spéciale, diffusée le 29
novembre 2025.

Florent Pagny : sa silhouette a bien changé

Pour nos confrères de Télé-Loisirs,
l’artiste, qui évoque aussi ses résultats de santé,
s’est
confié sur cette reprise, mais aussi sur la peur légitime liée à
son passé médical : “Taratata, c’est physique.
Quand on a pris la claque que j’ai prise, on se pose des questions,
surtout pour les poumons. Mais la voix reste un muscle, et tout va
bien”. Une affirmation qui rassure autant qu’elle
impressionne.

Mais la perte de poids, elle, a provoqué une scène pour le moins
improbable lors du tournage de l’émission. Aminci au point d’être
difficile à reconnaître, Florent Pagny n’avait pas anticipé qu’un
pantalon trop grand pourrait le trahir. “Je l’ai perdu en plein
tournage. J’ai dû filer en coulisses pour le fixer, ça
devenait gênant”
, raconte-t-il avec
humour.

« J’ai eu de la chance dans mon
malheur »

Le combat n’a pas épargné Florent Pagny, mais il reconnaît
aujourd’hui certains effets inattendus de cette traversée
douloureuse. Sa voix, par exemple : “J’ai retrouvé de la
brillance”, dit-il, presque surpris d’entendre ses propres

progrès après la chimiothérapie
. Il confie n’avoir jamais
vraiment craint pour ses cordes vocales, même lorsque la maladie
revenait : “Elle a toujours fonctionné. J’ai eu de la chance
dans mon malheur…”. Il admet aussi que l’arrêt brutal
du tabac,
il y a presque cinq ans, a peut-être joué en sa
faveur.

Toujours en mouvement Rien d’étonnant finalement : Florent Pagny
n’a jamais été du genre à rester immobile. En France, il accumule
les pompes pour entretenir sa forme. En Argentine, il bouge sans
arrêt : “Je porte, je soulève, je charge, j’attache…”. Une
vie physique, simple, presque rustique, qui semble lui réussir.