Le président américain, Donald Trump, a assuré que Moscou et Kiev étaient « très proches d’un accord ».Le Kremlin a évoqué la « possibilité » de « négociations directes » entre les représentants russes et ukrainiens.Volodymyr Zelensky, lui, a réaffirmé la position de Kiev sur la Crimée annexée par Moscou en 2014 et qui pourrait rester russe dans le cadre d’un règlement.
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Ukraine : 4ᵉ année de guerre
Donald Trump l’affirme : la Russie et l’Ukraine sont désormais « très proches d’un accord ». « Les deux parties devraient maintenant se rencontrer, au plus haut niveau, pour ‘le finaliser' », a écrit le président des États-Unis sur sa plateforme Truth Social (nouvelle fenêtre), peu après son arrivée à Rome où il assiste, samedi 26 avril, aux funérailles du pape François. (nouvelle fenêtre) Une cérémonie en marge de laquelle il a brièvement rencontré Volodymyr Zelensky.
Pour la quatrième fois depuis la relance des relations entre Moscou et Washington, l’émission américain Steve Witkoff (nouvelle fenêtre), interlocuteur privilégié du Kremlin, a rencontré Vladimir Poutine (nouvelle fenêtre) la veille. « Comment allez-vous, Monsieur le Président ? », a demandé l’envoyé spécial, tout sourire, en serrant la main du président russe, qui lui a répondu « Très bien, merci ! » en anglais, d’après une vidéo diffusée par le Kremlin.
« Cette discussion a permis de davantage rapprocher les positions de la Russie et des États-Unis non seulement sur l’Ukraine mais aussi sur plusieurs autres questions internationales », a rapporté Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique russe. Selon ce haut responsable, les entretiens, qui ont duré trois heures, ont été « constructifs et très utiles ». « Il a été question en particulier de la possibilité de reprendre les négociations directes entre les représentants de la Russie et de l’Ukraine ».
Bientôt des « négociations directes » ?
Aucune négociation directe en vue d’un arrêt du conflit n’a eu lieu entre Russes et Ukrainiens depuis celles qui se sont déroulées pendant les tout premiers mois de l’offensive russe, en 2022, et qui n’avaient alors pas abouti. « Nous arrivons à des progrès », a quant à lui commenté l’émissaire russe pour les questions économiques à l’international Kirill Dmitriev, un des interlocuteurs de Washington.
Dans un entretien au magazine Time (nouvelle fenêtre), diffusé vendredi soir, Donald Trump (nouvelle fenêtre) a assuré que la Russie conserverait la Crimée (nouvelle fenêtre), une péninsule ukrainienne qu’elle a annexée en 2014 et dont la reconnaissance en tant que territoire russe est mentionnée, selon des médias, dans la proposition américaine (nouvelle fenêtre) de règlement. « La Russie gardera la Crimée. Et Zelensky comprend ça », a-t-il martelé. Il y fait à nouveau porter à Kiev la responsabilité du conflit, considérant que « ce qui a fait commencer la guerre, c’est quand ils (les Ukrainiens, ndlr) ont commencé à parler de rejoindre l’Otan ».
Ces possibles concessions territoriales sont très clivantes en Ukraine, pays dont la Russie contrôle aujourd’hui environ 20% de la superficie. « Un des scénarios (…) serait d’abandonner des territoires. C’est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c’est une solution, temporaire », a à cet égard confié à la BBC le maire de Kiev, Vitali Klitschko. « Notre position reste inchangée (…), tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l’Ukraine », a réaffirmé Volodymyr Zelensky.
Y.R. avec AFP