Le projet se nomme Pelargos et est mené par l’entreprise de biotechnologie B&A Biomedical conjointement avec six centres hospitaliers français, dont le CHU de Rouen. Il s’agit d’améliorer le dépistage précoce de l’autisme en s’appuyant sur « l’analyse des données recueillies dès la maternité », explique le laboratoire. Encore aujourd’hui, le diagnostic du trouble du spectre de l’autisme (TSA) est très tardif chez l’enfant (en moyenne entre 4 et 6 ans), ce qui a pour conséquence de retarder l’accompagnement adapté des enfants notamment en termes de scolarité. Développé en premier lieu au CHU de Limoges, le projet Pelargos s’appuie notamment sur l’intelligence artificielle et a été récompensé par le trophée de l’e-santé en 2022. Après Limoges donc, cinq autres établissements de santé, dont le CHU de Rouen, rejoignent le dispositif de recherche. L’objectif est de « valider le modèle à grande échelle » en collectant les données de 2 000 enfants (1 000 TSA et 1 000 neurotypiques) « pour affiner l’algorithme et atteindre un taux de détection de 60 à 70% ».

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On estime à près de 700 000 le nombre de personnes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme en France.