Par
Fabien Binacchi
Publié le
17 nov. 2025 à 11h27
C’était un secret de polichinelle : Sébastien Delogu a officialisé ce dimanche 16 novembre 2025 sa candidature à la mairie de Marseille. Très critique avec la majorité sortante, le député insoumis assure qu’il souhaitait « ramener le peuple au pouvoir ».
Selon les derniers sondages, le parlementaire arriverait 4e au premier tour, derrière le maire en place Benoît Payan, Franck Allisio (RN) et la présidente de la métropole et du département Martine Vassal, dont les positions semblent encore interchangeables.
« Briser les frontières artificielles qui nous divisent »
« Je suis candidat à la mairie de Marseille ! Pour recréer un pont entre le peuple et des institutions enfin à son service, briser les frontières artificielles qui nous divisent et unir tout le peuple marseillais », a posté Sébastien Delogu sur ses réseaux sociaux après avoir réservé la primeur de son annonce à l’Agence France Presse (AFP).
Solidement implanté dans les quartiers Nord où il a été réélu député dès le premier tour en 2024, le député des Bouches-du-Rhône devra également séduire les quartiers plus aisés du Sud. Il compte sur un programme écologique et notamment des transports « au service de la nature et des habitants » dans la deuxième ville de France, qui fait plus deux fois la taille de celle de Paris et qui n’a pourtant que deux lignes de métro.
Il ne ferme pas la porte à une « union » au second tour
Avec cette annonce, Sébastien Delogu officialise donc son entrée en campagne et, de fait, que la gauche part divisée à Marseille, où les écologistes, le PCF et le Parti socialiste ont déjà annoncé, de leur côté, qu’ils prenaient part à la coalition du Printemps marseillais.
Crédité de 13 % à 16 % des voix au premier tour selon les derniers sondages (réalisés avant l’annonce du ralliement de Sébastien Barles, adjoint au maire et désormais ex-candidat, de son mouvement écolo-citoyen Vaï, ainsi que de la Révolution écologique pour le vivant parti du député apparenté LFI Aymeric Caron), Sébastien Delogu ne « ferme » pourtant « pas la porte à une union des gauches » au second tour, a-t-il assuré à l’AFP.
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Delogu « irresponsable » selon les Jeunes socialistes
L’officialisation de sa candidature laisse pourtant pantois au sein de la majorité sortante, que les Insoumis ciblent régulièrement « en épargnant la droite et l’extrême droite ».
« C’est une honte de voir une ville aussi sale et de voir un maire qui dit ‘c’est pas moi’, tape encore Sébastien Delogu dans son entretien avec l’AFP. Certes, 80 % des compétences de la ville de Marseille sont à la métropole [présidée par la candidate de la droite Martine Vassal] mais est-ce qu’aujourd’hui il s’est retroussé les manches pour se battre pour la propreté ? »
« Face au risque de l’extrême-droite, l’irresponsable Delogu endosse la responsabilité de diviser l’Union de la gauche », ont notamment réagi les Jeunes socialistes des Bouches-du-Rhône sur leur compte X. Le candidat du Rassemblement national (RN) Franck Allisio, soutenu par le sénateur Stéphane Ravier, ferait la course en tête à égalité avec le maire sortant à 29 %, pour la première fois, selon le tout dernier sondage.
Avec AFP
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