La nouvelle adaptation du roman de Stephen King, qui imagine un homme aux abois dans une société dystopique, est à la peine de l’autre côté de l’Atlantique. Il sort en France mercredi.
Courez, vous êtes filmé. Dans cette nouvelle adaptation du roman de Stephen King, qui sort sur les écrans en France le 19 novembre, l’acteur Glen Powell incarne un homme jeté en pâture devant les caméras de télévision d’une Amérique dystopique. Il doit échapper à des assassins en échange d’une somme colossale. Une version moderne du « pain et des jeux » romain, qui peine à trouver son public.
Selon le site spécialisé Deadline, le blockbuster réalisé par Edgar Wright (Shaun of the Dead ) n’a récolté que 28 millions de dollars lors de son premier week-end d’exploitation dans le monde, contre 75,5 millions pour Insaisissables 3. Une goutte d’eau pour ces deux heures et treize minutes de courses-poursuites, de virées en hélicoptère et d’explosions en tout genre. Les studios Paramount ont déboursé, en tout, une centaine de millions de dollars. Un budget important sans être record.
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Retour aux années 1980
Aux États-Unis, les producteurs avaient pourtant soigneusement choisi la date de sortie de ce film porté par un acteur qui a le vent en poupe depuis son rôle dans Top Gun: Maverick . Une semaine avant la fête de Thanksgiving. Une fenêtre de tir qui sourit habituellement à la saga James Bond . Running Man, que les producteurs rêvaient de transformer en une lucrative franchise de cinéma, n’a récolté que 17 millions de dollars en Amérique du Nord.
Deadline souligne que la première adaptation, qui mettait à l’affiche Arnold Schwarzenegger, n’avait pas rencontré un succès fracassant, en 1987. La saga Dune mise à part, les récents retours aux sciences-fictions des années 1980 mènent à des résultats très inégaux. Dernier exemple en date, sorti au mois d’octobre, Tron Ares a bénéficié de 220 millions de budget et en a récupéré 140 millions. Une déception pour la suite pourtant réussie au film avant-gardiste de Steven Lisberger.