L. venait tout juste de fêter son anniversaire et elle est morte sous 57 coups de couteau. Justin P., 16 ans, arrêté juste après, est accusé de l’avoir poignardée mortellement jeudi, à la mi-journée, dans l’enceinte du lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes (Loire-Atlantique), avant de s’en prendre à trois autres camarades, grièvement blessés, mais tirés d’affaire.
Comme son bourreau, L., une lycéenne de 15 ans, était scolarisée au sein de l’établissement scolaire Notre-Dame-de-Toutes-Aides, en classe de seconde. L’adolescente est décrite par ses amis, présents à l’hommage organisé ce vendredi dans l’établissement, comme une jeune fille « toujours joyeuse et sympa ».
« Préservons l’image de L. telle que nous avons pu la connaître »
« On est d’abord là pour rendre hommage à L., qui était vraiment très gentille et qui ne méritait pas ça. On est aussi venues apporter notre soutien à ses parents et à ses proches », ont expliqué deux élèves de première au Parisien. « Ses amies l’ont décrite comme une fille joyeuse et pure et nous ont demandé de la garder dans notre mémoire », a expliqué Lou, une autre élève du lycée, âgée de 17 ans.
Dans un message posté sur les réseaux sociaux et relayé sur Instagram par le Comité des élèves de l’établissement, le père de l’adolescente a demandé aux autres élèves de ne pas divulguer son nom de famille, ni des photos d’elle.
« Préservons l’image de L. telle que nous avons pu la connaître, le souvenir de L. qui ne sera pas seulement lié à cette tragédie », écrit son père, qui adresse un message à ses camarades publié par Presse Océan : « Courage à vous toutes et tous et surtout continuez à vivre votre vie en la croquant à pleines dents, c’est ce que Lolo aurait souhaité à tout le monde. »
Les deux adolescents s’étaient rencontrés en voyage scolaire
Car ce que la lycéenne a subi est une scène d’horreur. Après avoir pénétré dans la première salle de classe où il a pénétré, Justin P. s’en est pris « immédiatement et exclusivement » à elle, lui infligeant 57 coups de couteau sur le corps, pour la plupart sur le haut du corps, le crâne ainsi que des coups mortels sur la veine jugulaire et la carotide, a détaillé vendredi le procureur de la République de Nantes, lors de la conférence de presse. « La victime était debout puis à terre, et il a continué à s’acharner sur elle », a expliqué Antoine Leroy.
La jeune femme était pourtant « la seule personne de ce lycée et de ses connaissances avec laquelle (le suspect) pouvait avoir un dialogue qu’il estimait, lui, être de qualité ». Les deux lycéens s’étaient rencontrés « il y a quelque temps », lors d’un voyage scolaire organisé par l’établissement du côté de Rome.
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Néanmoins, les deux adolescents n’entretenaient pas de relation affective, selon le procureur : « Il n’a pas fait état de sentiments autres que le fait que cette jeune fille était agréable avec lui et qu’il avait pu discuter avec elle comme avec personne d’autre au sein de l’établissement », a-t-il encore expliqué lors de la conférence de presse.