© Philippe Ayrault Région Île-de-France – Cette ancienne centrale thermique EDF, implantée sur les communes de Vernou-la-Celle-sur-Seine et La Grande Paroisse, en Seine-et-Marne, accueillera un centre de données en 2027.
La Seine-et-Marne va-t-elle devenir la capitale de l’intelligence artificielle en France ? Après les 50 milliards promis pour la construction d’un méga centre de données à Fouju, près de Melun, à horizon 2028, c’est un autre site seine-et-marnais qui a été choisi pour accueillir un futur data center où près de 4 milliards d’euros seront investis.
Il s’agit du site de l’ancienne centrale thermique d’EDF de Montereau-Vallée-de-la-Seine implantée sur les communes de Vernou-la-Celle-sur-Seine et La Grande-Paroisse, dans le sud du département.
Plusieurs centaines d’emplois générés à la clé
Doté d’une puissance de “plusieurs centaines de mégawatts’’, ce nouveau centre de données (infrastructures fournissant notamment les énormes capacités de calcul requises par le développement de l’intelligence artificielle) sera “l’un des plus importants d’Europe’’, selon l’opérateur Opcore, filiale du groupe Iliad (Free) codétenue par le fonds Infravia et à l’initiative du projet.
Celui-ci doit également permettre la création de “plusieurs centaines d’emplois’’. Sa mise en service est attendue en 2027.
Cette annonce est intervenue dans le cadre de la première édition nationale du sommet Choose France, grand-messe annuelle habituellement destinée aux investisseurs étrangers, mais consacrée cette année aux entreprises tricolores.
La France, terre d’accueil des centres de données ?
Roland Lescure, le ministre de l’Economie, a réagi à cette annonce, affirmant que “cet investissement massif montre que la France entend conduire la révolution de l’intelligence artificielle.’’ Présente en Seine-et-Marne ce 17 novembre, Anne Le Hénanff, la ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, a souligné, pour sa part, que “cet investissement traduit notre ambition, celle de faire de l’implantation de centres de données sur le sol français une priorité.’’
La France cherche à se placer comme une terre d’accueil pour les centres de données en Europe, vantant une production électrique bas carbone grâce au nucléaire pour alimenter une technologie très énergivore.
Pour faciliter leur installation, le gouvernement a listé plusieurs dizaines de sites sur le territoire national disposant d’une surface et d’une capacité de raccordement électrique compatibles avec leur mise en place. La Seine-et-Marne en accueillera donc deux majeurs.