Pour eux, « malgré les promesses, rien ne bouge et rien ne change ». C’est par cet état des lieux que commence l’alerte conjointe publiée ce lundi par la FDSEA Île-de-France et des Jeunes agriculteurs (JA) Île-de-France Ouest. Un message que les deux syndicats agricoles vont faire entendre de vive voix ce mardi.

Au moins trois manifestations sont prévues. La première ce mardi, à 13 heures, au cœur d’Auvernaux, une petite commune de l’Essonne longeant l’A6, à la limite de la Seine-et-Marne. Et où se croisent la D74 et la D948 permettant de rejoindre l’autoroute. On y annonce une vingtaine de tracteurs.

Deux autres mobilisations sont prévues jeudi, dans la région de Mantes-la-Jolie (Yvelines). L’une à 10 heures, à Arnouville-lès-Mantes, l’autre à 13 heures à Thoiry, annoncent les deux syndicats. La manifestation ne devrait pas être de la même ampleur qu’au printemps dernier, où des agriculteurs s’étaient réunis par plusieurs dizaines à Paris.

« Des prix toujours aussi bas depuis trois ans »

Plus localement, ils ont indiqué vouloir « s’opposer à tout contrôle dans les exploitations agricoles ».

« Dans un contexte très tendu financièrement, avec des prix toujours aussi bas depuis trois ans, couplés à des charges qui continuent d’augmenter, les exploitants agricoles de l’Île-de-France ne voient pas la sortie d’un tunnel qui se noircit tous les jours », pointe leur communiqué.

La FDSEA et les JA citent l’accord entre l’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur, et contre lequel la France s’oppose dans sa forme actuelle. Mais aussi l’entrée en vigueur, au 1er janvier 2026, d’une taxe européenne sur les engrais azotés et l’interdiction de l’acétamipride dans l’agriculture, cet insecticide toxique et mortel pour les abeilles et les oiseaux qui avait failli être réintroduit par la loi Duplomb.