Ce lundi matin, les pompiers du Rhône ont manifesté devant l’Hôtel de la Métropole de Lyon, en marge du conseil métropolitain.
Les soldats du feu en colère, qui réclament davantage de moyens humains, matériels et financiers, reprochaient à la collectivité de ne consacrer « aucune ligne » à son ordre du jour « alors même que la Métropole de Lyon est l’un de nos principaux financeurs, au même titre que le Département. »
Déterminés à ce qu’une délégation soit reçue par l’exécutif écologiste, les syndicats ont fait le pied de grue, en vain. Et selon nos informations, la Métropole de Lyon a tenté plutôt de se défausser sur l’Etat.
Il y a eu la partie visible, en ouverture du conseil, alors que le président Bruno Bernard était interrogé sur le sujet par Marc Grivel (Synergies). « Notre SDMIS a une action qui dépasse largement son périmètre géographique. Nous finançons des actions nationales et régionales. Cette spécificité locale, l’Etat doit la reconnaitre et participer au financement. S’il faut prioriser la sécurité de nos habitants à la formation de pompiers d’autres départements, à un moment donné le SDMIS devra le faire. On a besoin de l’aide de l’Etat », déclarait le président écologiste.
Et en coulisses, la direction du SDMIS et le Département du Rhône ont été contactés pour faire front commun et pointer une nouvelle cible pour les pompiers. Mais les coups de fil de Zémorda Khelifi, vice-présidente de la Métropole et présidente du SDMIS, n’ont rien donné. Le Département notamment n’a pas souhaité fuir ses responsabilités.
La menace d’une grève des pompiers lors de la Fête des Lumières semble donc tétaniser les Verts, qui ne peuvent plus mettre la main à la poche aussi facilement qu’en début de mandat.