Une « déferlante » bleue pour stopper la marée blanche de cocaïne et d’autres drogues dans le Finistère. Les gendarmes de Quimper ont mené, du 4 au 14 novembre, deux opérations de lutte contre le trafic de stupéfiants. La première affaire est partie de Plozévet, fin avril, lorsqu’une personne âgée a été victime d’une arnaque au faux banquier.
La drogue saisie va être détruite. (Le Télégramme/Claire Lagadic)
Les militaires ont déroulé la pelote et sont remontés jusqu’à un dealer de la région de Brest. Écoutes, filatures, surveillances… « Nous avons remonté d’autres complices à Brest et une nourrice à Quéven, près de Lorient, ainsi que d’autres suspects à Rennes et Nantes, résume le commandant Clément Beck. Un dispositif a été mis en place avec d’autres Psig mais aussi des équipes cynophiles. Sept personnes ont été placées en garde à vue. Six ont été présentées à un juge. Trois hommes sont en détention provisoire et trois femmes sous contrôle judiciaire. 17 g de cocaïne ont été saisis ainsi que 2,538 kg de résine de cannabis, 380 cachets d’ecstasy mais aussi trois motos et deux véhicules. Chez la tête de réseau, nous avons retrouvé un pistolet de calibre 7-65 et des chargeurs de pistolet-mitrailleur 9 mm. C’était une équipe qui bougeait énormément. Certains vendeurs venaient en train depuis Nantes. »
« Travailler sur les trafiquants et les consommateurs »
L’opération dite « Déferlante » s’est poursuivie la semaine dernière autour de Quimper et vient conclure plusieurs mois d’enquête. « Il s’agit là d’un réseau qui venait du nord de la France, autour de Dunkerque, précise le patron de la compagnie. Ils venaient par train ou par bus alimenter le secteur. Ils étaient hébergés et covoiturés par des consommateurs locaux. Neuf personnes ont été placées en garde à vue. Elles ont été interpellées principalement à Quimper mais aussi à Pont-l’Abbé et Douarnenez. » 336 g de cocaïne, presque 1 kg d’héroïne et 6 603 € ont été découverts.
Une importante quantité de drogues a été récupérée. (Photo gendarmerie nationale)
« On va continuer à travailler sur les trafiquants mais aussi les consommateurs », promet le commandant qui « félicite les enquêteurs ». Au total, les deux opérations ont permis aux gendarmes de mettre la main sur plus de 103 000 € de produits stupéfiants et sur 40 000 € de véhicules et d’argent liquide.
« Règlement de comptes, trafic d’armes… »
« Depuis le début de l’année, dans le Finistère, avant ces opérations, 110 kg de cannabis, 19 kg de cocaïne, 3,5 kg d’héroïne et 860 cachets d’ecstasy avaient été saisis, indique Camille Dagorne, sous-préfète, directrice de cabinet du préfet. Les services sont très proactifs. Des actions multiformes sont menées. Il faut rappeler que la lutte contre les trafics de produits stupéfiants est une grosse priorité. Il y a un usage qui augmente et, derrière, nous retrouvons des violences, des règlements de comptes, le trafic d’armes, l’exploitation de mineurs mais aussi la violence routière. »