24 heures après la signature d’un accord « historique » entre la France et l’Ukraine, qui a pris la forme d’une lettre d’intention pour l’achat à venir, par Kiev, de 100 Rafale, la Russie a réagi.

Au lendemain de la signature d’une lettre d’intention entre la France et l’Ukraine pour l’achat à venir, par Kiev, de 100 Rafale, la Russie a réagi, elle qui est toujours en guerre contre son voisin depuis plus de trois ans.

« Cela ne changera rien »

Selon Reuters, le Kremlin a jugé cet accord regrettable, estimant qu’il ne faisait qu’alimenter le conflit. « Malheureusement, Paris ne contribue en rien à la cause de la paix et continue d’attiser les sentiments bellicistes et militaires. À cet égard, on ne peut que le regretter« , a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Quel que soit le nombre d’avions vendus au régime de Kiev, cela ne changera rien à la situation sur le front », a-t-il ajouté.

« Un coup de propagande de Macron »

L’agence de presse Tass a cité l’expert militaire russe Anatoly Matviychuk, qui a aussi réagi à cet accord. Selon lui, l’Ukraine aurait besoin « d’au moins 200 avions » de ce type pour que la donne bascule de son côté dans les airs. « Ces avions de chasse sont assez anciens, et beaucoup sont déjà hors service. Même si la France les cède à l’Ukraine, le seul objectif sera d’éviter d’avoir à les démanteler, car c’est une opération coûteuse », a-t-il dit. Avant de qualifier cet accord d’un « simple coup de propagande de Macron, qui n’aura absolument aucune incidence sur le cours du conflit ».

Une déclaration d’intention

Pour rappel, le 17 novembre 2025, Volodymyr Zelensky a signé, à Paris, une déclaration d’intention pour l’achat futur d’avion de combat Rafale. L’Elysée a précisé que cet accord se projette « sur un horizon d’une dizaine d’années« . Les chiffres dévoilés font état d’une centaine d’appareils dont Kiev pourrait se doter. À noter que ces Rafale n’ont pas été les seuls équipements évoqués lors de la rencontre entre les deux présidents à Paris. L’accord prévoit aussi l’acquisition d’autres armements, a ajouté l’Elysée, et notamment des systèmes de défense aérienne SAMP-T ainsi que des radars et des drones.