
Alors que les candidatures se multiplient à gauche pour les élections municipales de 2026, deux candidats semblent tirer leur épingle du jeu à Nice.
Comme partout en France, les élections municipales de 2026 auront lieu à Nice les dimanches 15 et 22 mars prochains. Et sans grande surprise, un duel au sommet devrait avoir lieu entre le maire sortant, Christian Estrosi (Horizons), et le député des Alpes-Maritimes et président de l’UDR, Eric Citotti. Dans un sondage Ifop pour La Tribune, publié le lundi 25 novembre 2024, les deux hommes récoltent la majeure partie des louanges et sont décrits comme les ultra-favoris du prochain scrutin.
61 % des sondés déclarent être « satisfaits » par l’actuel maire de Nice, dont 15 % très satisfaits et 46 % assez satisfaits. Christian Estrosi « défend bien les intérêts de Nice » pour 74 % des personnes interrogées. 67 % des Niçois se déclarent également « satisfaits » du travail globalement accompli par la municipalité depuis juin 2020. Pour autant, la possibilité de voir Eric Ciotti, soutenu par le Rassemblement national (RN), prendre l’hôtel de ville est accueillie plutôt positivement.
Un duel inévitable entre Estrosi et Ciotti ?
C’est la seule personnalité politique testée dans ce sondage à dépasser la barre des 50 % à la question « ferait-elle un bon maire de Nice? ». 53 % des sondés répondent par l’affirmative, dont 20 % « oui, tout à fait » et 33 % « oui, plutôt ». Dans les médias, la lutte a déjà commencé. « Je ne vais pas rougir d’en avoir un (sondage) qui me met plutôt en bonne position à Nice », réagissait Christian Estrosi sur Europe 1. Pour lui, Eric Ciotti – son principal concurrent : n’est « pas un grand homme politique ».
Un autre sondage de l’Ifop avançait, en octobre 2024, un total de 69 % des Français satisfaits de leur premier édile et de 66 % à l’échelle de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Lundi 6 octobre 2025, Eric Ciotti a annoncé lors d’une conférence de presse le nom de son premier adjoint en cas d’élection à la mairie de Nice. Il s’agit de Jean-Pierre Rivère, président de l’OGC Nice pendant quatorze saisons. Acteur important dans les instances du football, il n’avait jamais été connu pour son implication dans la vie politique mais fait partie des visages bien connus à Nice.
Quatre listes officialisées à gauche
Face aux deux gros favoris à Nice, d’autres candidats ont officialisé leur candidature pour 2026. Juliette Chesnel-Le Roux, présidente des groupes d’opposition écologistes au conseil municipal et à la métropole, sera tête de liste d’une union avec le Parti socialiste et le Parti communiste. Elle ferait un « bon maire » pour 35 % des Niçois. Une deuxième liste conduite par le président du parti l’Écologie au centre, Jean-Marc Governatori, sera également en lice. « Nous sommes deux personnes de ‘gauche’ estimables que je respecte, mais à partir du moment où vous mettez de l’idéologie dans l’écologie, ça ne fonctionne plus, il n’y a qu’à voir le désastre que fait EELV au niveau national », a fustigé Jean-Marc Governatori à France 3 Côte d’Azur, lors de son dépôt de candidature.
Enfin, Hélène Granouillac, présidente de l’association Terre bleue, se présente elle aussi mais sans étiquette avec sa liste « Vivre Nice ». « On veut qu’il y ait un dialogue, on veut que cette attractivité bénéficie à tout le monde », explique-t-elle. Avec cette candidature, elle prend clairement des distances avec Les écologistes (ex-EELV) et Jean-Marc Governatori.
De leur côté, La France Insoumise (LFI) et le mouvement citoyen ViVA! ont annoncé leur candidature commune pour les élections municipales 2026 à Nice, dimanche 12 octobre 2025. Cette liste est nommée NFP, pour Nice Front populaire, en hommage à l’union de la gauche lors des élections législatives de 2022. Elle sera menée par Mireille Damiano, avocate, qui avait mené la liste de ViVA ! et LFI pour les élections municipales de 2020 et avait obtenu près de 9 % des voix. Cette dernière ferait un bon maire pour 36 % des Niçois, d’après le sondage de novembre 2024. Toutefois, un programme commun n’est pas écarté à 100 % pour la gauche niçoise. « Si cela ne se fait pas durant la campagne, on s’unira pour le deuxième tour », glissait une source bien informée auprès d’Actu Nice, au début du mois de septembre dernier.