Depuis lundi et les déclarations de Lars Aagaard, le Danemark devient le pays avec les ambitions les plus fortes en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
« Il est crucial d’envoyer un signal fort et clair, en particulier en ce moment » s’est exprimé le ministre suédois pour le climat lors de la COP30 à Belém. « Il y a trop de choses dans ce monde qui vont dans la mauvaise direction. Le Danemark va continuer de prouver que de fortes ambitions climatiques peuvent aller de pair avec une économie compétitive et une cohésion sociale soutenue ».
Juste au-dessus du Royaume-Uni
Jusqu’ici, pour le climat, le Royaume-Uni faisait bande à part en Europe. En février, alors que dix des plus grandes économies du monde avaient déjà dépassé la deadline des Nations Unies pour soumettre leur plan de réduction d’émissions de GES sur la prochaine décennie, le Royaume-Uni était le seul pays à avoir présenté une stratégie claire jusqu’en 2035, qui respectait les engagements pris lors des accords de Paris.
L’objectif: réduire les émissions carbone britanniques de 81 % par rapport aux niveaux de 1990.
Désormais, le Danemark le devance, avec des objectifs allant de 82 à 85 % de réduction d’ici 2035, et des fonds allant jusqu’à 620 millions de dollars par an pour atteindre ce palier. Le pays, explique Bloomberg, est l’un des pays européens les plus progressistes sur la question du climat et dont l’économie tourne désormais essentiellement autour d’énergies et de technologies propres.
Selon le site Low Carbon Power, le mix énergétique du Danemark est composé à 49,1% d’éolien et 11,4% du solaire, contre 2,8% de gaz et 4,7% de charbon.
Le Danemark, un pas plus loin que les autres
En comparaison, la France a depuis annoncé vouloir atteindre -50% de ses émissions en 2030 et la Chine s’est engagée à une réduction de 7 à 10% d’ici 2035 par rapport à son pic d’émission. Un objectif modeste en pourcentage mais énorme en valeur absolue, rappelle le Courrier International, car cela équivaudrait à trois décarbonations complètes du Royaume-Uni.
L’Union européenne de son côté, a proposé aux Nations Unies un plan de réduction de 90 % de ses émissions par rapport à 1990 pour 2040. D’autres pollueurs majeurs comme l’Inde et l’Arabie saoudite n’ont toujours pas rendu publiques leurs stratégies de réduction des GES pour 2035.
À Belém, les discussions autour de la COP30 vont continuer jusqu’au 21 novembre, avec l’espoir que de nouvelles stratégies de réduction soient dévoilées, et surtout que nos dirigeants les tiennent.