De retour autour de
la table d’Estelle
Midi, Estelle Denis n’a pas tardé à remettre l’ambiance
qu’on lui connaît. Aux côtés de Périco Légasse, Yaël Mellul
et Benjamin Amar, l’animatrice s’est penchée sur
l’actualité, comme à son habitude. Un programme dense, rythmé comme
toujours par des prises de position franches.
L’émission, décrite comme un
déjeuner où l’on parle vrai, n’a une nouvelle fois éludé aucun
sujet. Entre rires, avis tranchés et anecdotes, Estelle Denis a
lâché un coup de gueule inattendu,
mais largement partagé par les téléspectateurs,
concernant un geste devenu quotidien et, selon elle, bien trop
culpabilisant.
Pourboires en TPE : Estelle
Denis agacée
C’est au moment d’aborder la
question des pourboires que l’animatrice s’est laissée aller à une
tirade très sentie. Face aux machines de paiement électronique qui
proposent désormais automatiquement des montants de pourboire,
l’ex-compagne de Raymond Domenech a exprimé un ras-le-bol
largement répandu. « Moi j’ai
un gros coup de gueule contre les pourboires en
TPE, c’est-à-dire qu’avant, vous aviez les petites
coupelles, la note, vous aviez envie de laisser un pourboire, vous
le laissiez, et si vous n’aviez pas envie, vous payiez et vous
repartiez ».
Elle dénonce un système
devenu, selon elle, intrusif et gênant. « Là, aujourd’hui, vous avez un serveur ou une
serveuse qui vous met sous le nez le TPE, et là, il y a marqué… Ce
n’est même pas ‘Souhaitez-vous laisser un pourboire’, c’est
‘Combien souhaitez-vous laisser ?’. Des fois, ils te
donnent des sommes… Non, je ne vais pas laisser 20 euros de
pourboire, ça ne va pas bien ! » raconte-t-elle avec humour,
mais fermeté. Ce qui la dérange le plus, c’est le malaise créé au
moment du choix. « T’es
devant, avec le serveur qui te fait un grand sourire. Et donc tu te
dis, en plus, pour peu qu’il m’ait reconnu… C’est horrible ! Donc,
je vais quand même pas passer pour une rate, donc je dis, oh,
tiens, je vais laisser 10 euros. Mais des fois, tu n’as pas envie,
en fait ! » poursuit-elle.
Une
pratique vécue comme de la pression
Pour l’animatrice, la dérive
va plus loin qu’un simple choix laissé au client. « Je n’ai pas envie de toujours
donner. C’est quand même de la vente forcée. Ça, je trouve
que ce n’est pas cool » lâche-t-elle, visiblement exaspérée.
Elle pointe du doigt une généralisation de la demande de don au
moment de payer, pour tout et partout. « Aujourd’hui, vous faites n’importe quel achat, on
vous demande de taper sur le bouton vert ou rouge pour savoir si
vous voulez donner. Bah évidemment, t’es obligé de dire ‘Donner
pour les orphelines, oui, oui, je ne vais pas dire non' »
explique-t-elle.
Ce qui agace profondément
l’amie d’Apolline de Malherbe c’est cette sensation d’être
observée et jugée. « En fait tu as le mec devant toi, avec le TPE et qui attend
que tu laisses quelque chose ! » Un ressenti que
beaucoup de consommateurs connaissent bien, pris entre la volonté
d’être généreux et la pression sociale parfois trop lourde. Avec ce
coup de gueule, Estelle Denis touche un point sensible et ouvre un
vrai débat de société autour de la liberté de donner, du rapport au
service et des nouvelles habitudes imposées par le paiement
numérique. Une prise de parole qui, à en croire les réactions, a
trouvé un écho immédiat.