« Hands off! » Pas touche !, enjoignent les manifestants, à Nice comme à Toulouse, Lyon, Paris et bien sûr Washington. Ce samedi après-midi, ils sont une petite centaine à se dresser contre Donald Trump et sa politique, devant la réplique de la statue de la liberté sur le quai des États-Unis, à l’appel des Democrats abroad.

« Hands off »: cette injonction vise autant Elon Musk que le président américain. Elle recouvre des thématiques aussi variées que les droits de douanes et les droits humains, les données personnelles ou l’indépendance des Canadiens.

« Notre démocratie est menacée, s’inquiètent Paul et Gayle, établis à Lorgues. Nous voulons défendre la liberté et le partenariat avec la France. Ces droits de douane sont terribles, pas nécessaires et embarrassants. C’est un chaos auto-infligé! Nous ne devrions pas traiter nos amis de cette manière. »

Doc, barbe blanche, voit en Donald Trump « un félon condamné. Il met à l’épreuve notre Constitution. Il veut servir d’autres intérêts, quitte à la violer! »

Première victime à ses yeux? L’Ukraine.

« Il devrait s’y intéresser plutôt que de se focaliser sur le Canada. » Pour Catherine, 56 ans, et Stéphanie, 47 ans, deux Américaines installées à Nice, « le chaos continue. Chaque jour, on croit que ça ne peut pas être pire… Et en fait, c’est pire! Il est temps de s’exprimer, de changer de direction. »

C’est le sens de ce mouvement « Hands off ». Exprimer « un sentiment de honte et de colère », résume Ruth Ann Lake, l’une des organisatrices. « Faire comprendre aux gens qu’on n’est pas d’accord avec Trump, qu’il y a une résistance toujours plus forte ». Gayle, Varoise d’adoption, invite à s’inspirer des Français, « très bons pour manifester. Aujourd’hui, je me sens très française! »