« On est là ! Merci pour votre patience ! » s’époumone Lenka Bokova, militante active de Présence palestinienne, à 17 h 50 sur la place du Palais, ce 18 novembre à Avignon. Emmenant 10 marcheurs, elle vient d’avaler les 24 kilomètres depuis Tarascon.

« On est partis vers 11 h. On est passés par la route de Boulbon, le pont d’Aramon et on a suivi la piste cyclable jusqu’au pont de l’Europe », raconte pleine d’énergie la militante, insensible au mistral glacial qui faisait voler les drapeaux palestiniens au pied du Palais des papes.

De Marseille à Paris pour la Palestine

Michel, 79 ans, était présent au grand départ de cette marche, ce samedi 15 novembre, dans les quartiers Nord marseillais. En trois jours, accompagné d’une dizaine de marcheurs, il a rallié Martigues, Port-de-Bouc, Fos-sur-Mer, Tarascon et enfin Avignon.

« Ensuite, on passera par Montélimar, Valence et Lyon. Puis ça continuera dans la banlieue parisienne », raconte l’homme, dégustant son sandwich soigneusement préparé par des soutiens avignonnais venus les accueillir.

L’objectif final : Paris et sa manifestation nationale pour la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. « Les quartiers Nord de Marseille ont quand même tenu à élargir cette initiative à tous les peuples opprimés. Pour nous, c’est une participation symbolique. C’est notre manière de témoigner notre soutien », explique le militant d’Association France Palestine Solidarité.

« Je leur ai préparé à manger toute la journée »

Pour Jacques, 69 ans, venir soutenir cette initiative partisane était un impératif. Présent dès 17 h sur la place, il détaille : « On manifeste, on vient soutenir, parce qu’on se sent impuissants. Ce sentiment d’impuissance, c’est le plus dur dans cette histoire. »

Pour la nuit, les manifestants ont été accueillis par certains militants avignonnais. « J’ai préparé à manger toute la journée. On sera 20 à dîner, puis j’accueille sept ou huit personnes à dormir », explique Marie-Dominique, ancienne pharmacienne.

Les guidant à vélo jusqu’à sa maison, le panier plein de café et de madeleines, elle conclut : « Quand on peut, il faut aider. Et puis, il leur faut des forces pour repartir demain contre le vent ! »