Que s’est-il passé dans le huis clos de cette maison bourgeoise du quartier Ergué-Armel, à Quimper ? Depuis dimanche, les enquêteurs de la police s’attachent à établir les circonstances de la mort d’Éric Sévère-Jolivet, avocat général près la cour d’appel de Rennes à la retraite.

Selon nos informations, c’est sa sœur, inquiète de ne pas avoir de nouvelles de ce dernier, qui a donné l’alerte, lorsque son corps a été découvert inanimé à son domicile. Les services de police, prévenus peu après 12 h 30, dimanche, se sont immédiatement rendus sur place.

La victime gisait au sol

Lorsqu’ils ont pénétré dans la maison, ils ont retrouvé la victime qui gisait au sol, dans la chambre, à côté de son lit. Ils ont constaté la présence d’une quantité importante de sang autour de l’occupant des lieux. Son décès a été constaté mais, au vu du sang et des plaies présentes sur les bras et le cou, le médecin a délivré un obstacle médico-légal.

Le procureur de la République de permanence s’est rendu sur les lieux. Les experts de la police scientifique ont procédé aux relevés et constatations à la recherche des moindres traces et indices. Les voisins d’Éric Sévère-Jolivet ont été auditionnés pour les besoins de l’enquête confiée à la DCOS (division de la criminalité organisée et spécialisée, ex PJ).

Selon la procureure de la République de Quimper, Cécile Flamet, « une enquête de flagrance du chef d’homicide volontaire était décidée au regard, notamment, de la présence de plusieurs plaies sur le corps de la victime, de la disparition de ses documents d’identité et de la découverte de son véhicule accidenté dans la rue ».

L’autopsie confirme la cause du décès

Une autopsie a été réalisée ce mardi. Elle a « confirmé que le décès était consécutif à plusieurs plaies par arme blanche. L’intervention d’un tiers est, à ce stade, privilégiée ». Des examens médicaux complémentaires doivent être réalisés.

Au cours du week-end, les voisins de la victime n’ont rien entendu de particulier mais on ignore, pour l’heure, la date du décès de l’ancien magistrat. Interrogés par Le Télégramme, certains ont expliqué que la victime garait toujours sa voiture devant son domicile. C’est pourtant à une centaine de mètres de là qu’elle a été retrouvée avec un pneu crevé, après la découverte du corps inanimé, comme le confirme le Parquet.

À ce stade, aucune personne n’a été interpellée dans cette affaire.