Depuis son arrivée sur la place de la Révolution le 8 mars de cette année, la sculpture rendant hommage à Jenny d’Héricourt alimente les débats autant qu’elle attise les reproches politiques. Si lors du conseil municipal du 15 mai dernier l’opposition, via la voix de Ludovic Fagaut , estimait qu’Anne Vignot « cachait des choses », c’est Jean-Philippe Allenbach qui s’est montré le plus virulent.
Le président du Mouvement Franche-Comté (MFC) dénonce un « favoritisme idéologique » quant au choix de l’artiste Lili Reynaud-Dewar. « Pourquoi Anne Vignot a-t-elle été amenée à choisir cette artiste, plutôt qu’une autre sans demander à personne d’autre s’il y avait moins cher et mieux. Il n’y a pas eu d’appel d’offres ni de mise en concurrence. Et puis, la commande passée par la Ville est datée du 4 juin et le vote au conseil municipal où il est demandé l’accord pour passer le contrat date de janvier 2025. S’ils avaient voté contre, que se serait-il passé ? »
Une plainte déposée en mai dernier
Peu convaincu par les réponses apportées par l’édile, le fédéraliste a déposé une plainte à l’encontre de la maire le 26 mai dernier, pour suspicion de délit de favoritisme. Le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête. Cette dernière est actuellement en cours.
Rien pour l’instant ne permet d’affirmer qu’Anne Vignot sera entendue, et encore moins jugée. Contacté, l’entourage de la maire de Besançon n’était pas en mesure d’apporter des réponses au moment de la rédaction de cet article.